Évoluer plus sereinement vers l’agriculture de conservation des sols

La réussite des couverts végétaux est un gage de transition facilitée vers l’ACS, c’est pour cette raison qu’ils prennent beaucoup de place dans l’arbre de décision "Transition vers l’ACS" du projet Outillage. Crédit : Pixel6tm.

La transition vers l’ACS est souvent inconfortable et jonchée d’échecs; deux aspects pouvant décourager les agriculteurs. Pour limiter les prises de risque, le réseau VivesciAgrosol a créé un arbre de décision.

Dans le cadre du projet Outillage, le réseau VivesciAgrosol a travaillé à l’édition d’un arbre de décision "Transition vers l’ACS".

"Il n’y a pas un tour de plaine du club VivesciAgrosol qui ne soit réalisé sans aborder l’arbre de décision «Transition vers l’agriculture de conservation des sols», note Jean-Luc Forrler, chef de projet conservation des sols au sein de la coopérative Vivescia, lors du colloque de restitution du projet Outillage. Avec 18 groupes différents et 6 tours de plaine par an pour chaque groupe, cela en ferait des occasions de ne pas en parler! La période de transition vers l’agriculture de conservation des sols est souvent synonyme d’échecs… et de découragements des producteurs."

Un guide pour des décisions plus sereines vers l'agriculture de conservation des sols

"La transition est un parcours sinueux et complexe, car jonché de problématiques, poursuit l’expert. Il s’agit d’une période floue durant laquelle le sol doit passer d’une structuration mécanique à une structuration biologique. Or, passer d’une porosité mécanique à une porosité biologique peut prendre entre trois et dix ans. Et il n'existe aucun modèle pour y parvenir sans encombres, car elle dépend du type de sol, des pratiques de l’agriculteur et surtout de la gestion des couverts. Il est donc essentiel de proposer des repères aux agriculteurs qui se lancent."

Forts de ce constat, Vivescia et ses partenaires ont édité un arbre de décisions, facile à prendre en main, pour sécuriser la prise de décision par les agriculteurs.

Des mesures simples pour des décisions moins complexes

La demande des agriculteurs est simple: "Les mesures nécessaires aux prises de décision doivent être simples."

Dans l’optique de semer une culture de printemps après un couvert végétal d’interculture dont la biomasse pèse moins de 1,5 tMS/ha à la fin du mois de novembre, par exemple, un test bêche simplifié permet d’estimer la possibilité ou non de réaliser un semis direct. Ainsi, si le sens des fissures de la bêchée est horizontal, un travail du sol est nécessaire. Si le sens des fissures est vertical, il est alors possible de réaliser un semis direct pour les céréales et les oléoprotéagineux de printemps. L’analyse de la structure du sol ne va pas plus loin.

Les couverts végétaux assurent une transition facilitée

Pour Jean-Luc Forrler, la réussite de la transition passe en très grande partie par la réussite des couverts végétaux d’interculture et par les plantes associées au colza principalement. Pour cette raison, ils prennent une grande place dans l’arbre de décision édité.

Si la pesée des couverts végétaux permet d’orienter le choix des pratiques culturales à venir, le chef de projet A2C estime que le couvert le plus efficace est un couvert végétal qui produit 2,5 à 3 tMS/ha et qui est détruit avec un rapport C/N inférieur à 20. "Il faut injecter de l’azote dans le sol", insiste-t-il. Il faut donc mettre tous les moyens en œuvre pour y parvenir: le mode d’implantation, le choix des espèces et variétés ainsi que leur fertilisation organique. Autant d’informations que chacun peut retrouver dans l’arbre de transition ACS, qui sera bientôt disponible sur le site Internet de Terres Inovia.

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