Traitements fongicides : le bas volume est possible

« Il est tout à fait possible d’appliquer des fongicides à des volumes réduits sans perte d’efficacité », indique Benjamin Perriot, ingénieur en techniques de pulvérisation à Arvalis-Institut du végétal. Entre 2010 et 2012, l’institut technique a travaillé sur 33 essais de traitements fongicides blé sur septoriose afin de mesurer l’intérêt de la réduction de volume. Deux stratégies ont été comparées : un programme en trois traitements à dose préconisée, à trois volumes d’eau (30l/ha, 65l/ha et 150l/ha), et un programme en cinq traitements à demi-dose, également à trois volumes.

« Sur un programme en trois traitements à dose préconisée, il est possible de réduire le volume de bouillie au moins jusqu’à 65l/ha sans baisse d’efficacité significative. Diminuer le volume à 30l/ha est en revanche plus risqué. Les fongicides utilisés, en majorité des produits systémiques, ont bien résisté à la baisse de volume. Sur un programme en cinq traitements à demi-dose, la réduction de volume est possible jusqu’à 30l/ha. Mais attention, cette pratique de fractionnement des applications à des doses très faibles peut faire craindre l’apparition de souches résistantes », souligne Benjamin Perriot.

Quelle que soit la stratégie adoptée, il convient d’abord d’ajuster la dose de fongicide à la nuisibilité régionale attendue et respecter les programmes préconisés. « En présence d’une nuisibilité faible (en dessous de 20q/ha), le programme testé en demi-dose peut se révéler suffisant. Mais en cas de nuisibilité forte (supérieure à 20q/ha), les rendements bruts peuvent décrocher de près de 5 quintaux par rapport à la dose préconisée. »

Arvalis-Institut du végétal a par ailleurs mené avec Bayer différents

essais de protection fongicide de l’épi contre les fusarioses en comparant différents volumes de bouillie (de 50l/ha à 250l/ha) et différents types de buse (simple fente et double fente). « Les essais n’ont pas montré de différence significative sur les rendements entre les types de buse. En revanche, les écarts sont importants selon le volume d’eau utilisé. En traitement fusariose, la couverture de l’épi est difficile à réaliser à cause du port vertical de cet organe. Ainsi, la seule façon de mieux couvrir l’épi est d’apporter un volume de bouillie minimum de 150l/ha, quel que soit le type de buse employé. »

L’article complet à retrouver dans le Cultivar de septembre 

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