Le problème. Avec le changement climatique, le maïs est davantage exposé aux risques de ravageurs. Pour limiter leurs impacts, il est essentiel de combiner plusieurs leviers afin de rendre la plante plus robuste et le milieu moins favorable à ces parasites.
- « Les hivers doux ne jouent plus leur rôle de régulation, constate Justine Sourisseau, directrice du GRCETA-SFA. Les parasites développent parfois une génération supplémentaire, augmentant ainsi le pool à l’automne. »
Le climat en cause. Les saisons sont plus propices au développement des ravageurs du maïs.
- La douceur hivernale est notamment favorable à la sésamie, qui se conserve très bien dans le sol.
- Les printemps plus chauds et plus précoces hâtent l’émergence des adultes, parfois jusqu’à 10 jours d’avance.
Les recommandations. Pour limiter le développement de ces populations, des mesures de prophylaxie sont préconisées, notamment :
- le broyage des cannes de maïs après la récolte ;
- le déchaumage ou enfouissement des résidus pour que les larves soient en contact avec des pathogènes ou subissent la prédation des oiseaux.
Le conseil. Justine Sourisseau recommande de « combiner plusieurs leviers et d’adopter une stratégie d’évitement, pour favoriser le développement de la plante à des périodes où le risque parasitaire est important, localiser l’engrais, choisir la bonne variété et la date de semis ».
Quelles autres pistes ? Sébastien Moureau, directeur marketing chez Corteva Agriscience, précise que « la génétique a un impact limité dans la lutte contre les ravageurs. Les traitements de semences ou les micro-granulés appliqués dans la raie de semis sont des solutions pour lutter contre les ravageurs du sol. Quant aux trichogrammes ou aux traitements insecticides, ils limitent l’impact des pyrales et des sésamies ».
