Le charançon des siliques, un coléoptère d’environ 2 à 3 mm de long, est reconnaissable par sa couleur gris ardoise et par le bout de ses pattes noir. Deux à trois générations sont possibles par an, et les adultes volent généralement au mois d’avril, lorsque les températures dépassent les 15 °C. Cet insecte n’est pas un ravageur en tant que tel pour le colza, mais, pour ses besoins (alimentaires et ponte), il perfore les jeunes siliques et laisse la porte grande ouverte aux cecidomyies qui viennent aussi pondre leurs œufs. Et ce sont bien les larves de cécidomyies qui entraînent des pertes en provoquant l’éclatement des siliques.
Selon Terres Inovia, la période sensible correspond au stade de la formation des premières siliques jusqu'à celui des dix premières siliques bosselées. Le seuil de nuisibilité est d'un charançon pour deux plantes à l’intérieur de la parcelle. Alors, comment appréhender ce seuil ? Par la méthode de la cuvette jaune. Cependant, le comptage sur plante peut être nécessaire.
Toujours selon l’institut technique, si les charançons sont nombreux en bordure mais pas encore trop dans la parcelle, une intervention simplement sur ce périmètre peut être suffisante. En revanche, si les charançons ont bien pénétré la parcelle, il faut alors envisager d’intervenir sur toute la surface.
Les solutions insecticides disponibles sur le marché appartiennent à la famille des pyréthrinoïdes de synthèse. Il faut rigoureusement tenir compte de la mention abeille pour les interventions à floraison.
Les bonnes pratiques de traitement en floraison pour protéger les abeilles sont à retrouver ici.
