Les racines des plantes baignent dans cette communauté de micro-organismes. Guillaume Bécard, enseignant chercheur au LRSV/Université Toulouse 3/CNRS, dénombre :
Dans un sol naturel, un dé à coudre prélevé à 15 cm de profondeur renferme plus d’un milliard de bactéries, des centaines de millions de propagules fongiques et des milliers de cellules d’algues et de protozoaires.
Christian Steinberg de l’UMR Agroécologie à l’Inra de Dijon précise de son côté :
La biodiversité des micro-organismes dans la rhizosphère des plantes est réduite par rapport à ce qu’elle est réellement dans le sol. Le nombre d’individus par gramme de sol est en général plus élevé dans le sol rhizosphérique car les ressources trophiques et spatiales y sont plus élevées, mais la diversité des espèces présentes est moindre. De plus, les populations dominant dans la rhizosphère ne sont pas les mêmes que celles dominant dans le sol.
Sélectionnées par les plantes et adaptées à cet environnement que leur fournissent les exsudats, des populations issues de la communauté microbienne du sol se développent à la surface et à l’intérieur des racines. Elles forment ce qu’on appelle le microbiote racinaire ou rhizobiome. En retour, ce rhizobiome, par son activité, favorise la nutrition, la croissance et la santé des plantes, voire participe à sa bioprotection.
Cultivar a réservé l’intégralité de son dossier technique aux micro-organismes du sol dans son numéro de juin 2017. Les produits commerciaux visant à favoriser leur activité sont également évoqués dans ce dossier de 9 pages.
