Connaître les adventices pour mieux lutter contre

Chaque adventice est différent, ce qui implique de définir des priorités pour piloter la stratégie de lutte. © Pixel6TM

En travaillant à la création d’OdERA, outil d’évaluation du risque adventices à l’échelle d’un système de production, Agro-Transfert RT s’est forgé de solides références sur les adventices. Agriculteurs et techniciens ont pu en profiter lors d’une formation nommée « Piloter l’agronomie pour maîtriser les adventices avec l’OAD OdERA ».
 

Quels paramètres entrent en jeu dans la germination des adventices ? « La germination d’une graine est déclenchée par deux paramètres essentiels », souffle Simon Vandrisse, ingénieur au sein d’Agro-Transfert RT :

  • la température du sol ;
  • le potentiel hydrique du sol (une valeur très difficile à mesurer et à prédire).
  • Ces deux paramètres sont spécifiques à chaque espèce de plante.

Les conditions pédoclimatiques jouent donc un rôle important dans la représentation des adventices au sein des parcelles agricoles, mais pas uniquement. Les pratiques agricoles influencent également l’évolution de la flore adventice.

Avec l’évolution des pratiques agricoles et des systèmes de culture qui se sont standardisés durant des dizaines d’année, le salissement des parcelles s’est homogénéisé sur le territoire, relate l’ingénieur. Les mêmes problématiques de salissement concernent aujourd’hui de grands bassins de production régionaux, voire interrégionaux.

Pourquoi adapter les pratiques de lutte contre les adventices ? L’homogénéisation du salissement des parcelles n’est pas un problème en soit, mais le contexte qui va avec oblige à changer les stratégies de désherbage en place :

  • les stratégies de désherbage chimique fonctionnent, mais elles n’assurent pas une efficacité totale ;
  • de nombreux agriculteurs sont confrontés à des flores difficiles ;
  • le désherbage représente un coût important ;
  • la réglementation évolue ;
  • les solutions herbicides sont toujours moins nombreuses.

Selon AgroTransfert RT, l’idée est de construire des systèmes de production qui soient plus résilients et plus pérennes.

Nuisibilité des adventices : de quoi s’agit-il ? Il est difficile de définir des seuils de nuisibilité pour chaque adventice. Sur le terrain, il est communément admis de se baser sur un nombre de pieds par mètre carré. Les acteurs de la recherche se concentrent davantage sur la biomasse des adventices, mais il est plus difficile et plus lourd d’évaluer la biomasse au champ pour les agriculteurs. Cela étant dit, il existe plusieurs types de nuisibilités :

  • La nuisibilité primaire se décompose en deux : une nuisibilité directe et une indirecte. La nuisibilité directe se résume à l’effet de compétition qu’engendre les adventices. La nuisibilité indirecte se caractérise par la dégradation de l’état sanitaire de la récolte par sa pollution avec des graines d’adventices.
  • La nuisibilité secondaire se traduit par l’augmentation du stock semencier d’adventices dans le sol et qui engendre donc une augmentation de la pression de salissement sur les campagnes qui suivent.

Fort de ce constat, il est important d'apprendre à connaître chaque adventice afin d'adapter les pratiques agricoles et de mieux lutter contre. Car chaque levier de lutte a une efficacité partielle. Il est indispensable de les combiner pour atteindre une efficacité satisfaisante tout en réduisant la part de chimie dans le panel de solutions.

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