« Une conjoncture structurellement bonne »

Marchés : une conjoncture structurellement bonne. © Rad2 studio

Dans la morosité ambiante, il faut savoir regarder plus loin pour peut-être y déceler des signaux de marchés encourageants, si si…

À l’occasion de son traditionnel tour de France de début d’année, le cabinet ODA a fait un état de lieu mondial des marchés des matières premières avec en perspective l’année 2018. Parmi les éléments abordés, l’un est particulièrement encourageant, celui de la croissance mondiale. Avec des perspectives à 3,7 points de croissance en 2018, le PIB mondial renoue avec des niveaux de croissance d’avant la crise de 2007/2008. Et aucune zone géographique n’est épargnée.

En effet, le FMI prévoit une croissance de 6,5% sur la zone des pays émergents et en développement en Asie, de 3,5% sur la zone Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan 3,4% pour l’Afrique Subsaharienne et 1,9% pour l’Amérique Latine. Ce retour à la croissance concerne aussi les économies du Nord, +1,9% pour la zone euro, +2,3% pour le continent nord-américain.

Cette perspective de croissance devrait se traduire par un renforcement des échanges mondiaux, et n’oublions pas le fait que 6,5 milliards de personnes vivent dans les régions sud du globe et consomment principalement des matières premières non transformées, commente Didier Nedelec, directeur d’ODA.

Parmi les autres indicateurs macro-économiques encourageants, il faut citer le CRB (Commodities Research Bureau), un indice des cours des matières premières qui renoue avec un plus haut depuis 2 ans et la consommation mondiale d’énergie qui est en hausse et soutient les cours du pétrole.

Parité euro dollar © Lefebvre_jonathan/Fotolia

Consommation croissante des céréales

D’après les analyses faites par ODA, la consommation mondiale de céréales (blé, maïs, orges) est en constante augmentation depuis 10 ans. Malgré une situation où la croissance mondiale était à des niveaux inférieurs aux prévisions à venir. Tous les ans le monde consomme près de 40 millions de tonnes de céréales en plus. Si les perspectives de croissance se confirment, il y a fort à parier que la demande sera encore plus soutenue.

Ce constat est à mettre en parallèle avec l’évolution des surfaces des céréales. Pour la campagne 2018, la baisse cumulée des surfaces de blé et de maïs (liée à la baisse des prix payés aux producteurs), est significative.

C’est la première baisse enregistrée depuis 2003. La sole de blé américain devrait être du niveau de celle d’avant 1917 (à l’époque 50% du blé mondial était produit par l'Empire russe). Il faut noter aussi la baisse des surfaces de maïs aux USA au profit du soja. Même l’Inde va réduire ses surfaces de blé, pour produire des protéagineux, commente Didier Nedelec.

Il faut avoir en tête que cette conjoncture de prix bas touche tous les agriculteurs du monde! Enfin, ceux dont les États ont intégré l’économie de marché. Pour clore cette analyse très macro-économique, un point d’incertitude demeure, c’est la parité des monnaies. L’optimisme des marchés prime plutôt sur la zone euro, ce qui apporte un risque de nouvelle hausse de la parité euro/dollar, un mauvais point pour les prix de la zone euro. Mais Didier Nedelec relativise un peu « il y a un an, on nous annonçait la parité… alors que l’euro s’est renchéri, espérons que les prévisionnistes se plantent une nouvelle fois ! »

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