Les marchés à terme sur céréales : pour initiés seulement

effet de levier - marchés à terme - céréales - saut à la perche

L'idée était à l'origine d'aller au terme du contrat et de livrer les grains pour le producteur et d'en prendre livraison pour l'acheteur, du fait qu'il est possible de prendre une position à la vente ou à l'achat avant que l'opération ne soit réalisée, puisqu'elle est différée dans le temps.

Crédit photo sebas/Adobe Stock
Les contrats à terme, appelés « Futures », en anglais, permettent de se prémunir contre l'évolution des cours, à la hausse ou à la baisse. Standardisés et échangés sur des bourses réglementées, leur usage est risqué, du fait de l'effet de levier qu'ils encouragent.

Les historiens font remonter la création des premiers marchés à terme à 1730, au Japon, pour le riz. Mais c'est à Chicago, plaque tournante des échanges sur les denrées agricoles produites dans le Mid-Ouest, qu'ils se déploient à partir du milieu des années 1800. D'abord sur le maïs, puis sur le blé et le soja.

Sécuriser le producteur et l'acheteur

L'idée était de nouer un contrat entre un producteur et un négociant, dans lequel le producteur s'engageait à livrer à une date ultérieure (à la fin de la moisson, par exemple) une quantité donnée de céréales contre paiement.

Dans ces conditions, le producteur savait quelle serait la somme qui lui serait versée dans le futur (d'où le nom de ces contrats en anglais : « Futures » ou « Futures contracts »), tandis que le négociant connaissait à l'avance ses coûts à l'achat.

Un système doté d'une chambre de compensation

Une façon, donc, de se prémunir contre les évolutions, à la hausse ou à la baisse, des cours.

Les avantages de ce système sont multiples : les contrats sont standardisés (quantité, etc.) et échangés sur des bourses réglementées et assorties d'une chambre de compensation. En cas de défaut, cette chambre se substitue à la contrepartie défaillante.

Pour éviter d'en arriver là, elle surveille les opérations et collecte un dépôt de garantie initial, puis une marge, dont le montant est réévalué à l'issue de chaque séance de marché, en fonction de l'évolution des cours, afin de s'assurer que l'acteur a de quoi honorer une perte potentielle : c'est l'appel de marge.

Prendre une position sur le marché

Les contrats à terme sont dotés d'une date d'échéance. Lorsque la date arrive, le contrat expire et les deux parties doivent remplir leurs obligations de vente ou d'achat.

L'idée était à l'origine d'aller au terme du contrat et de livrer les grains pour le producteur et d'en prendre livraison pour l'acheteur, du fait qu'il est possible de prendre une position à la vente ou à l'achat avant que l'opération ne soit réalisée, puisqu'elle est différée dans le temps.

Mais des investisseurs, que l'on appelle aussi « spéculateurs », peuvent prendre des positions sur le marché, selon qu'ils anticipent une hausse ou une baisse des cours.

La liquidité avant tout

Ces opérations permettent, avec davantage d'acteurs sur les marchés, d'assurer la liquidité (autrement dit, la possibilité d'entrer ou de sortir du marché sans difficulté et à un prix correct grâce aux nombreuses contreparties en face).

Jouer sur des montants élevés avec une somme limitée

Attention, ces marchés sont donc risqués, du fait de l'effet de levier. En effet, le dépôt de garantie initial ou les appels de marge pour les variations journalières des cours des contrats à terme, qui sont assez faibles, permettent cependant de prendre des positions pour des montants nettement plus élevés.

Et les gains – ou les pertes – seront, in fine, fonction de l'évolution du cours du produit (céréales ou autre) sur lequel s'appuie le contrat. L'image la plus parlante pour comprendre l'effet de levier est celle du saut à la perche. La perche aide à sauter plus haut, mais encore faut-il la manier avec précaution...

 

Marchés agricoles

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15