France : une moisson inférieure à 30 millions de tonnes (Agritel)

 

Le cabinet Agritel estime la récolte française de blé à 29,22 millions de tonnes, soit une baisse de 26% par rapport à celle de 2019. Un chiffre inférieur de 2 millions de tonnes par rapport aux estimations des services du ministère.

Sur les 25 dernières années « c’est la troisième plus petite récolte après 2003 et 2016 », note Michel Portier, directeur général d’Agritel.

Ce chiffre est estimé sur la base d’un sondage réalisé auprès d’un panel constitué des opérateurs de la filière. Agritel note toutefois que si la récolte est faible en quantité, elle est satisfaisante sur le plan de la qualité.

Des rendements très hétérogènes

Comme l’ont déjà rapporté certains opérateurs, la singularité de cette campagne réside dans son hétérogénéité. « Avec la sécheresse du printemps, les producteurs n’ont pu compter que sur des pluies tardives, lors du remplissage des grains. Mais d’autres n’en ont pas bénéficié et connaissent un rendement catastrophique », explique Michel Portier. Ainsi, les précipitations tardives ont permis de compenser dans la région du Grand Est et des Hauts-de-France, tandis que toute la façade Atlantique a souffert d’un stress hydrique trop important. « Entre les orages, les conditions d’implantation et les assolements précédents, c’est une réelle hétérogénéité au sein même des régions », ajoute le directeur.

Le rendement moyen pour la ferme France est estimé à 6,83 t/ha contre un chiffre proche des 8 t/ha l'an passé. La forte baisse de la production est aussi liée à la diminution des surfaces emblavées, estimée à 4,28 millions d'ha contre 5 millions l'an passé. 

Le cabinet Agritel estime cependant que la France pourra satisfaire ses clients traditionnels grâce à la qualité satisfaisante de la récolte. « La qualité est conforme aux normes exigées par les principaux débouchés, à l’export notamment. Les PS et taux de protéines sont globalement bons », peut-on lire dans le communiqué de presse. Toutefois, Michel Portier prévient : « Après une année 2016 catastrophique, et compte tenu des faibles volumes récoltés cette année, les céréaliers français vont de nouveau être éprouvés, d'autant plus que les cours ne réagissent pas à la hauteur du phénomène. »

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