Veiller à la répartition des résidus de maïs pour assurer la levée du blé semé à la volée

Bien répartis, les résidus de récolte du maïs ne perturbent pas la levée du blé semé à la volée. Crédit: Damien Boudrot

Le semis à la volée du blé après un maïs grain est une technique assez répandue dans l’ouest du Gers, dans des secteurs où la succession maïs-blé est fréquente, avec des automnes souvent arrosés. C’est une technique plutôt bien maîtrisée, mais pour laquelle il n’y a jamais de vérité absolue. La réussite dépend de la quantité de résidus, des conditions d’humidité du sol et de la météo.

Semer du blé à la volée est une technique qui convient particulièrement lorsque le sol est humide après la récolte du maïs ou que le passage d’un semoir en ligne, matériel lourd, n’est pas envisageable. "Pour maximiser la réussite de cette pratique d’implantation, il convient d’appréhender la quantité potentielle de paille après la récolte du maïs et alors d'adapter la hauteur de récolte et la technique pour répartir les résidus de façon homogène", indique l’équipe du pôle conseil d’Agro d’Oc.

Pour réaliser un semis à la volée du blé, elle considère qu’il faut augmenter la densité de semis à 350, voire 400 grains/m², et surtout envisager le mode de recouvrement des graines. "Cette pratique est intéressante, car elle ne nécessite pas de matériel spécifique et permet un débit de chantier jusqu’à 6ha/h, précise Agro d’Oc. Son coût est estimé à 35€/ha, contre 55€/ha pour un semis réalisé en ligne et 80€/ha avec un semoir combiné."

Favoriser une répartition homogène des résidus

Pour maximiser la réussite du semis à la volée de la céréale, Agro d’Oc et son réseau ont testé différentes techniques de recouvrement des graines après la récolte du maïs. "Souvent, dans le Gers, les agriculteurs qui optent pour cette technique débrayent le broyeur de leur cueilleur pour éviter une mauvaise répartition des débris ou la création d’andains qui seraient néfastes à une bonne levée de la céréale", explique Agro d’Oc.

Le couple broyage puis reprise très superficielle par une rotative a également été expérimenté. Agro d’Oc remarque une levée plus homogène grâce à une meilleure répartition des résidus, ainsi qu’une graine recouverte et enterrée à 3cm de profondeur au maximum. En revanche, le débit de chantier n’est pas très élevé et oscille entre 1,5 et 2ha/h. Pour l’augmenter à 6ha/h, Agro d’Oc a également testé le passage d’un déchaumeur à disques indépendants, type Catros. "Son travail peu profond et le rouleau favorisent le contact sol-graine. Toutefois, cette technique nécessite que le sol soit relativement sec. Cette pratique est donc plutôt envisageable après des maïs récoltés précocement." Les essais avec un broyeur à fléau Y, sans reprise, ont parfois été décevants. Dans ces conditions, le manque de recouvrement peut amener à des levées hétérogènes, avec notamment la prédation par les oiseaux.

Les conditions de récolte du maïs influencent la structure du sol et déterminent les possibilités de semis du blé. L’idéal est une récolte précoce du maïs qui dégrade moins la structure et maintient un sol bien nivelé. Elle permet également d’allonger le laps de temps avant le semis de blé à la volée, permettant à la paille de sécher.

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