Un vieux Smartphone pour observer la prédation des auxiliaires des cultures

Un vieux Smartphone pour observer la prédation des auxiliaires des cultures. © Megaflopp/Adobe Stock

Les carabes aussi ont droit à leur selfie. En tout cas, ils ont le droit d’être pris en flagrant délit quand ils déjeunent. C’est l’idée quand un Smartphone est ajouté à des cartes de prédation. Une idée simple pour en savoir un peu plus sur les auxiliaires des cultures.

Offrir une nouvelle jeunesse à un vieux Smartphone datant de quelques années… Voilà ce que proposent Helmut Meiss et Françoise Lasserre-Joulin, de l’Université de Lorraine, au sein du projet Arena. « C’est un dispositif simple et peu coûteux permettant d’apprécier l’activité de régulation naturelle des ravageurs et des graines d’adventices directement dans les parcelles. »

Si c’est en partie déjà possible grâce aux cartes de prédation, l’ajout d’un Smartphone au dispositif offre l’avantage « d’identifier les groupes d’organismes qui participent à ces services » est-il rappelé sur le site du projet Arena. « Alors un peu de krill de poisson ou d’autres proies sentinelles collés sur du simple papier de verre, et à vos Smartphones… ! »

Identifier qui mange quoi dans les champs

Il est bon de noter que la méthodologie mise au point s’avère complémentaire de dispositifs tels que le « Pi-Scope » permettant de prendre des photos de nuit… Mais en beaucoup plus accessible.

« L’exposition de cartes de prédation avec des proies sentinelles pendant quelques jours dans des parcelles agricoles (au sol ou dans la végétation) permet d’estimer une pression de prédation des proies présentées, peut-on lire sur la publication du projet Arena. Mais de telles cartes ne permettent pas de savoir quelles espèces ou groupes fonctionnels (carabes, staphylins, fourmis, araignées, vers de terre, cloportes, mille-pattes, mollusques…) ont réellement contribué à ce service de prédation, ni quel prédateur préfère quelles proies. »

Open Camera pour réaliser des clichés à intervalle régulier

Or prendre des photos du dispositif placé au sol ou dans la végétation à intervalle de temps régulier permet d’obtenir cette information. Et quoi de plus commun pour prendre des photos qu’un Smartphone aujourd’hui ? Et à un coût défiant toute concurrence si c’est, d’autant plus, l’occasion d’offrir une seconde vie à un appareil électronique. À condition bien sûr qu’il soit encore en condition de réaliser des clichés et que la batterie tienne suffisamment la charge.

Si Helmut Meiss et Françoise Lasserre-Joulin réservent plus de détails sur les conditions d’utilisation d’un tel dispositif dans le guide d’utilisation qu’ils ont rédigé – et qui est disponible sur demande -, ils notent que « nous pouvons recommander l’application Open Camera qui est libre, gratuite et sans publicité » pour la réalisation d’un time-lapse. Elle permet notamment de choisir librement l’intervalle de temps entre deux photos.

Ne reste alors plus qu’à fixer le Smartphone sur une potence, calibrer l’appareil photo, mettre en place le reste du dispositif et s’en aller en attendant le shooting.

 

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