Un rattrapage possible grâce à l’écimeuse

« Nous utilisons en général des tracteurs de 80 chevaux pour ce genre de chantier, et même à 12 km/h, nous dépassons rarement les 1 200 tours/min au niveau du moteur,  la consommation est donc minime », assure Pierre Hedde. © Alexis Voisin

Dans le nord de la Haute-Vienne, Pierre Hedde cultive du blé, des lentilles, du tournesol, mais aussi du soja, des haricots secs et des pommes de terre. En 2008, il a décidé de passer l’ensemble de sa surface en agriculture biologique.

Cela implique un changement total de méthode de travail, et notamment pour la partie désherbage, explique Pierre Hedde. Pour les cultures sarclées, j’utilise la bineuse. Mais pour les cultures semées en ligne, et notamment les mélanges type triticale-pois ou blé-féverole, le désherbage est plus compliqué. Je fais un passage de herse étrille 5 jours après le semis, mais dès que la végétation est présente, c’est plus compliqué.

Après réflexion l’agriculteur et ses collègues de la Cuma départementale font le choix d’investir dans une écimeuse, une technique alternative, complémentaire de la herse étrille. Le groupe a opté pour une CombCut de 6 mètres de large.

À l’inverse de la herse étrille, l’écimeuse permet de faire un désherbage tardif. L’écimeuse CombCut peut aussi bien travailler au cœur de la végétation qu’au-dessus. En effet, la CombCut est équipée d’un système de coupe sélectif, basé sur la différence de rigidité entre la culture en place et les mauvaises herbes à éliminer. Les feuilles souples vont passer au travers des lames sans impact. Tandis que c’est la vitesse qui va venir provoquer un choc suffisamment important entre les tiges à détruire, plus épaisses, et les lames de cutter présentes sur le CombCut.

Un débit de chantier important

En travaillant à des vitesses comprises entre 8 et 12 km/h, je peux largement passer l’ensemble de mes céréales en un après-midi, se félicite Pierre Hedde. En plus, le coût d’un passage est quasi nul, puisque l’outil ne demande aucun effort de traction. En effet, nous utilisons en général des tracteurs de 80 chevaux pour ce genre de chantier, et même à 12 km/h, nous dépassons rarement les 1200 tours/min au niveau du moteur, la consommation est donc minime.

La seule contrainte, c’est d’avoir un tracteur équipé d’un relevage avant. Cependant, la prise de force avant n’est pas obligatoire, puisque tout est hydraulique sur la CombCut.

En effet, le débit hydraulique du tracteur est souvent le frein sur l’écimeuse, confirme l’exploitant, puisqu’elle est gourmande en débit pour faire tourner le rabatteur, chargé d’éliminer les débris végétaux. Lorsque les rabatteurs sont en marche, il est difficile d’intervenir sur les réglages du troisième point hydraulique, ou de la hauteur du relevage, ce qui peut avoir une incidence sur les réglages de la machine. Mais pour contrer ce phénomène, nous pensons nous équiper d’une centrale hydraulique indépendante, que l’on viendrait atteler à l’arrière du tracteur.

 

Retrouver l'article dans son intégralité dans Cultivar HS mai 2016.

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