« Pour favoriser une récolte homogène, il faut que la levée soit dynamique et régulière, indique Philippe Pluquet, responsable du pôle agronomie et innovations chez Noriap. Pour cela, il ne faut pas semer trop vite et il est nécessaire de maintenir une profondeur de semis régulière, de 3 à 4 cm. »
La structure du sol, dans les 20 premiers centimètres, ainsi que sa porosité, sont des critères à ne pas négliger. « Même si le tournesol est une culture pivotante, sa racine est toutefois peu puissante, rappelle Matthieu Abella, ingénieur développement chez Terres Inovia et animateur du projet tournesol. Fainéante dès qu’elle rencontre un obstacle, une semelle de lissage ou de labour, elle le contourne et n’explore pas correctement le sol. » La profondeur de travail du sol est donc à adapter.
Le semis direct du tournesol, une pratique risquée
Le tournesol a besoin d’un sol réchauffé pour lever vite. La pratique du semis direct (SD) est donc plus facilement envisageable dans le sud de la France que dans le nord. Il faut savoir être patient, car le pas de temps pour atteindre ces conditions peut être long. Cela est d’autant plus vrai en terres blanches.
En SD, il faut choisir des variétés plus vigoureuses à la levée et privilégier l’apport d’un engrais starter (azote, phosphore et soufre) pour booster la culture dès son démarrage. Vigilance aussi sur les parasitismes souterrains (blaniules, scutigerelles ou taupins), contre lesquels les solutions en micro-granulés restent peu efficaces.
