Tallage réussi, blé hybride bien garni

Publi-rédactionnel

Laurent Tard est très vigilant à la profondeur de semis de ses blés hybrides pour favoriser au maximum le tallage. Mathieu LECOURTIER/Média&Agriculture

« L’un des stades clés de la culture du blé hybride, c’est l’installation de son plateau de tallage, souligne Laurent Tard, polyculteur-éleveur à Éhuns, en Haute-Saône, et producteur de blé hybride depuis huit campagnes. Il faut que le pied de blé hybride soit en capacité de produire un grand nombre de talles. Pour le favoriser, nous veillons à ne pas implanter le blé trop profondément à l’automne. 2 cm c’est un maximum. Idéalement, le grain doit être positionné à 1 cm de profondeur. »
 

La qualité du semis est donc primordiale. Il faut y être vigilant. Afin  d'assurer la meilleure mise en terre possible, nous nous sommes équipés d’un semoir à céréales avec des roulettes de rappui pour garantir la régularité de profondeur. De cette manière, nous pouvons observer dans nos champs des pieds de blés avec 15 à 16 talles productives, ce qui compense largement la plus faible densité de semis.

3 à 4 q/ha supplémentaires grâce au mélange de variétés de blé hybride

Le lieu. Près de Luxeuil-les-Bains, la densité de semis du blé hybride varie entre 120 et
150 grains/m2 en fonction de la date et des conditions de semis. Pour Laurent Tard, c’est
un avantage logistique indéniable.

La méthode. « Avec un big-bag de 12 millions de grains, nous semons quasiment 10 ha, contre un peu plus de 3 ha quand vous semez 350 grains au mètre carré d’une variété lignée. Vous passez donc moins de temps à recharger et êtes moins sur la route à alimenter le chantier de semis. » Même si ce n’est pas le principal argument, il pèse quand même dans la rentabilité du blé hybride.

Pourquoi c'est intéressant ? L’argument principal de rentabilité avancé par l’agriculteur est bien évidemment l’augmentation de rendement de la culture.

Depuis que nous cultivons du blé hybride, nous observons une différence de rendement moyenne de l’ordre de 10 q/ha en sa faveur par rapport à une lignée. Le rendement passe de 60 à 70 q/ha. Dans nos sols froids, qui ont du mal à se réchauffer au printemps et, qui plus est, ont tendance à être acides, les variétés hybrides semblent mieux supporter l’hiver. Nous observons moins de dégâts avant la reprise de végétation.

Comment ça a commencé ? Il y a quelques années, Laurent Tard a tenté de mélanger des variétés de blé hybride pour réaliser ses semis. Bien lui en a pris puisqu’il a observé un plus sur le rendement.

Son constat. Il juge que le mélange variétal pèse pour 3 ou 4 q/ha dans l’amélioration des rendements par rapport aux lignées. Il poursuit donc cette pratique. Quelques quintaux supplémentaires qui permettent de conforter son choix de l’hybride et sa rentabilité.

Un pari gagnant. L’agriculteur estime le surcoût de la semence de blé hybride entre 20 et 30 euros/ha. Mais avec un différentiel de rendement de 10 q/ha en moyenne, le calcul est vite fait.

Le bonus. Sans compter le volume de paille supplémentaire, que l’agriculteur estime à 2t/ha. Pour lui qui est un gros consommateur de paille avec son élevage, c’est autant de volume qu’il n’a pas besoin d’acheter à l’extérieur.

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