Chambres d’agriculture, Irstea, Arvalis-Institut du végétal : ces structures ont mis en place des essais de micro-irrigation. Toutes s’accordent à dire que le goutte-à-goutte est très économique sur les volumes d’eau, l’énergie ou sur la main-d’œuvre. Mais il l’est beaucoup moins côté investissement.
Économiser l’eau, tel était l’intérêt du système de goutte-à-goutte lors de son invention. Initialement installée en surface, la méthode se développe en réseau enterré depuis 15 ans et avec l’avènement des TCS. Les essais du centre de recherche montpelliérain démontrent une efficience d’irrigation nettement supérieure avec la micro-irrigation : « Ces résultats sont différents selon le type de sol, la technologie utilisée et la climatologie. Mais en moyenne, nous notons 60 à 80% d’efficience en aspersion à l’aide d’un pivot, 85 à 90% à l’aide du goutte-à-goutte de surface, et au-delà de 95% d’efficience d’irrigation avec le goutte-à-goutte enterré, détaille Patrick Rosique, ingénieur à l’Irstea de Montpellier. En irrigation à l’aide d’un goutte-à-goutte enterré, avec 80 cm d’espacement, 1 m3 d’eau produit 4,2 kg de maïs grain, contre 3,2 kg en aspersion, soit 30% de différence ».
L’autre avantage sur les rendements, la maîtrise de la fertilisation, qui se fait via le circuit d’irrigation. Au lieu d’être apporté en fractionné, l’engrais est apporté en fertirrigation, à chaque arrosage. « Les besoins des plantes sont ainsi mieux couverts, décrypte Patrick Rosique. L’efficience de la fertilisation est améliorée de 40%. En fertilisation à l’aide d’un goutte-à-goutte enterré, avec 80 cm d’espacement, 1 kg d’azote produit 41,8 kg de maïs, contre 23,4 kg en aspersion. En plus, il n’y a pas les problèmes de parcelles impraticables au printemps. »
Retrouvez l'article complet sur la micro-irrigation dans le numéro de février de Cultivar Leaders.
