Sécheresses programmées !

Nacelle de phénotypage mobile

Située à Ouzouer-le-Marché dans le Loir-et-Cher, la plate-forme expérimentale PhénoField® d’Arvalis - Institut du végétal est un outil de recherche unique pour étudier la tolérance à la sécheresse du maïs et du blé.

Ce projet a mobilisé un budget de 8,7 millions d’euros financés pour moitié par les investissements d’avenir mais aussi par la profession. Il faut dire que l’enjeu est de taille : s’adapter aux effets annoncés du changement climatique. Pour Arvalis, la stagnation des rendements en blé s’expliquerait en effet en grande partie par les déficits de pluviométrie dans certaines régions.

PhénoField se compose de 8 tois roulants, couvant au total 5000 m². Ils se déplacent sur des rails métalliques et quittent leur position de « garage » pour venir se positionner au-dessus des parcelles expérimentales dès que les premières gouttes de pluie sont détectées. Le reste du temps, ils se retirent pour que les cultures soient bien en conditions réelles.

Mais ce n’est pas tout. Le véritable concentré de technologies se trouve de l’autre côté de la parcelle. Un portique métallique également capable d’avancer sur les rails disposées de chaque côté des 8 parcelles supporte une nacelle mobile de phénotypage capable de se déplacer de droite à gauche et de haut en bas… késako ?

Cette nacelle de phénotypage est composée de multiples capteurs : quatre Lidar (télédétection par laser), trois caméras dans le visible, quatre spectroradiomètres, un capteur ultrason… Chaque passage de ce robot se traduira par la production de très nombreuses données pour chaque variété de chaque micro-parcelle : surface verte de la surface foliaire, réflectance, mesure en 3D de l’architecture du convert végétal… soit au total des milliers d’informations à chaque passage de ce robot au-dessus des plantes !

Un saut technologique qui permet de remplacer les méthodes de mesures actuellement pratiquées souvent destructives et manuelles.

Katia Beauchene, ingénieur Arvalis, explique :

Grâce à ces mesures en continu, nous allons pouvoir repérer les variétés qui présentent les meilleurs stratégies pour s’adapter au stress hydriques.

Grâce à cette plateforme et à l’ensemble du projet Phénome coordonné par l'Inra, les chercheurs espèrent réduire la fracture qui existe entre la vitesse actuelle du génotypage (identification des gènes) et la lenteur de l’observation du comportement des plantes au champ. Les robots et l'informatique viennent au secours des yeux et des mains des expérimentateurs !


 

Cultures

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15