Réseau Dephy Ecophyto: des résultats probants après dix ans d’actions

Le réseau Dephy a permis à plus de 1.900 exploitations agricoles de s’engager dans une démarche durable de réduction de l’usage des produits phytosanitaires.

Soutenues par de nombreux partenaires, techniciens, chercheurs et des institutions comme les chambres d’agriculture, Inrae ou les Civam, les fermes impliquées dans ce projet ont obtenu des résultats très encourageants.

Des attentes dépassées

Pour mesurer cette réduction d’usage des produits phytosanitaires, le réseau Dephy communique sur les Indicateurs de fréquence de traitement (IFT). Sur les dix ans d’actions, ces marqueurs confirment une baisse progressive, avec à l’arrivée, une chute de 18 à 38% en moyenne selon les exploitations.

Si l’on compare uniquement les chiffres de la première année, 2010, à ceux de la saison 2020, on observe une réduction moyenne allant de 29 à 46%, soit des résultats au-delà des attentes fixées par le programme Ecophyto, qui espérait une baisse de 25% en dix ans.

Progression globale et faible impact sur la productivité

Des résultats ont été remarqués pour toutes les filières suivies par le réseau Dephy, mais aussi tous les types de produits phytopharmaceutiques:

• la baisse des IFT est constatée sur les fongicides, les herbicides, les insecticides et toutes les autres familles de pesticides;
• les réductions les plus importantes concernent les produits jugés les plus dangereux, notamment les CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques).

La synthèse publiée par le réseau Dephy met aussi en avant d’autres points positifs:

• la baisse des IFT n’a globalement pas impacté les volumes de production;
• elle n’a pas entraîné d’augmentation du temps de travail au sein des exploitations;
• elle n’a pas d’effets négatifs sur la durabilité des systèmes de culture.

Globalement, les résultats publiés sont très positifs. De plus, les techniques et pratiques agricoles employées pour atteindre l’objectif sont conformes à celles observées au plan national dans bon nombre d’entreprises du secteur primaire. Un effort nécessaire pour assurer l’avenir de nos filières et avancer dans la direction souhaitée par l’Union européenne.