Ray-grass et vulpins à désherber en priorité

Il faut parfois débourser 120 €/ha pour contrôler vulpin et ray-grass. Crédit photo: Jean-Paul Daouze

Le désherbage d’automne est destiné en priorité à lutter contre les graminées. Plus que la granulométrie et la teneur en carbonates du sol, c’est son comportement vis-à-vis de l’eau qui conditionne le développement de l’une ou l’autre adventice.

Plante du sud et du sec, le ray-grass est plutôt présent dans les parcelles saines. Dans les sols humides, les vulpins dominent, surtout dans les régions aux hivers marqués. Sylvain Trommenschlager, conseiller indépendant, précise que la présence de graminées adventices est à relier, également, aux teneurs du sol en bases échangeables, sodium et magnésium essentiellement. Elle est donc dépendante, outre la fertilité naturelle des sols quantifiable par la CEC, par exemple, de l’historique et de la conduite parcellaires.

Vulpin et ray-grass égaux face au coût du désherbage

Pour lutter efficacement contre de fortes infestations, Philippe Marion, ingénieur conseil à la chambre d’agriculture de la Marne, précise que la combinaison de trois molécules, voire quatre, est devenue la norme. Dans ce créneau, Mateno, se situe en bonne position sur les deux espèces. Il y a quelques années encore, la lutte contre les vulpins coûtait moins cher que celle contre les ray-grass. Actuellement, les deux font jeu égal sur ce plan. Il faut parfois débourser de l’ordre de 120 €/ha. La prudence est de mise, car des populations de graminées résistantes au flufénacet et au prosulfocarbe ont été identifiées ponctuellement en Angleterre et en France en 2018, essentiellement du ray-grass, parfois appelé ivraie. Heureusement, elles n’engendrent pas une inefficacité totale.

La présence systématique du diflufénicanil ou du flufénacet offre également une très bonne efficacité contre les dicotylédones. Mais comme le rappelle Paul Coisnon, agriculteur dans le Loiret, il résulte des programmes d’automne une pression accrue des vivaces, chardons en particulier. Les hormones complémentaires au printemps sont alors bienvenues, pour autant que les contrats de production les autorisent.

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