Production de protéine : de l'azote, mais pas seulement

« Une plante bien alimentée fournit les qualités technologiques exigées par les marchés cibles », précise Cédric Monprofit, responsable Agronomique chez K+S Kali France. © Miha Creative / Adobe Stock

L’azote n’est pas le seul élément à intervenir dans la maximisation de la performance technologique des céréales. Le magnésium, le soufre, le bore et le potassium, pour ne citer que ces éléments, sont aussi à considérer.

La fertilisation foliaire permet à la plante de disposer d’autres éléments nutritifs que l’azote. En cas de sécheresse, ceux-ci, même si le sol en contient, peuvent ne pas être assimilés par la plante et ainsi créer des déficits alimentaires. « La voie foliaire contourne ce problème et offre à la plante une partie de ce dont elle a besoin », souligne Cédric Monprofit, responsable Agronomique chez K+S Kali France. Les nutriments entrent directement dans la plante depuis ses stomates et circulent dans ses cellules.

Cependant, il préconise d’être vigilant quant aux conditions d’apport. Un trop plein d’humidité risque de lessiver la solution foliaire. À l’inverse, un climat trop chaud et sec agit sur la fermeture des stomates de la plante qui réduit sa transpiration. Elle n’est donc plus réceptive efficacement à un apport en végétation. « Une plante bien alimentée fournit les qualités technologiques exigées par les marchés cibles », précise Cédric Monprofit.

Magnésium, soufre, potassium… la liste est longue

« Le magnésium améliore l’activité photosynthétique des plantes et le fonctionnement des cellules, explique Cédric Monprofit. Il assure une bonne teneur énergétique de la plante et une meilleure translocation des éléments vers les organes de réserve que sont les grains. » Le magnésium contribue donc à favoriser la teneur en protéines contenue dans les céréales, tout comme le soufre, grâce à sa synthèse avec l’azote.

« L’apport en magnésium et en soufre se fait généralement dès le stade épi 1 cm jusqu’à la montaison du blé, moment le plus opportun pour commencer à constituer de la protéine dans le grain et assurer un meilleur remplissage », indique Cédric Monprofit.

Quant au potassium, il agit sur la rigidité des pailles, donc sur la résistance à la verse, qui peut parfois créer un biais et défavoriser la production de protéines.

Pour limiter ces effets, une offre suffisante en potassium disponible pour la culture est déterminante, prévient Cédric Monprofit. Le potassium garantit une meilleure résistance à la verse jusqu’à la fin de cycle et ce, même pour les gros potentiels de productivité. Il est possible de compléter l’assimilation par des apports de sulfate de potassium afin de combler un manque ou un déficit alimentaire de la plante.

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