Le maintien d’un système sol-plante équilibré conditionne à la fois la régularité des rendements et la bonne qualité des produits finis. Pour Christophe Couré, agriculteur sur la commune de Lutz-en-Dunois, en Eure-et-Loir, cet équilibre passe par des fertilités physique et biologique de son sol optimisées. Sur ses 376 hectares, il cultive blé tendre, blé dur, orge de printemps, colza, maïs, haricots, persil et pommes de terre (liens vers autres articles).
Depuis presque 20 ans, il bénéficie de l’accompagnement TMCE et fertilise ses sols à base des produits proposés par la société, le TMS (engrais minéral) à l’automne et en sortie d’hiver, le TMF (engrais minéral liquide) en foliaire et en enrobage et le TM semis en localisé. Dans ses itinéraires, il a fait le choix d’implanter des TM CIPAM (Culture Intermédiaire Piège à Minéraux).
En parallèle, Christophe Couré travaille à façon la ferme de son cousin, où il pratique une fertilisation dite conventionnelle. Au printemps 2021, l’agriculteur a accueilli sur ces 2 exploitations la plateforme agronomique TMCE, l’occasion de présenter les résultats d’essais comparatifs entre les deux systèmes de fertilisation, notamment sur la culture du maïs.
Lors de l’essai en 2021, coté TMCE, des TM CIPAM adaptées au sol et à la culture de maïs ont été mis en place avant l’implantation. « Les TM CIPAM permettent de fixer l’azote et de maintenir une bonne biodiversité microbienne, sans pénaliser la culture de maïs. En fertilisation TMCE, nous pouvons observer un bon recyclage du TM CIPAM et une bonne disponibilité des matières organiques pour la culture du maïs et les autres cultures de l’assolement » explique Jean-Yves Ravenel, directeur régional Bretagne et Pays-de-la-Loire de TMCE. « Et sur le plan sanitaire, le nombre de pieds fusariés est nettement moins important qu’en système conventionnel. C’est un réel avantage pour la gestion des maladies dans la culture suivante », poursuit le responsable. Par ailleurs, pour les éleveurs, la fusariose peut être à l’origine du développement de mycotoxines dans les silos d’ensilage et provoquer des problèmes sanitaires importants pour les animaux.
Moins de sensibilité aux stress
Le maïs est une culture qui valorise très bien l’eau et l’irrigation. Cependant, un stress hydrique trop intense peut avoir un fort impact sur le rendement et la qualité de la culture à la récolte. Des sondes capacitives, de la société Hydrascout, installées dans les parcelles d’essai de maïs de la plateforme, ont permis d’observer l’évolution des profils hydriques du sol à 10, 20, 30, 50 et 80 cm et d’évaluer l’intérêt de la fumure TMCE dans la cadre de la valorisation de l’eau.
« En 2020, nous avons observé un état hydrique du sol beaucoup moins desséché au 20 août, dans la modalité TMCE. L’infiltration de l’eau de la surface vers les horizons inférieurs était nettement supérieure côté TMCE. L’enracinement plus rapide et plus profond laisse supposer que le maïs côté TMCE était moins sensible au stress hydrique », détaille Fabien Maitrepierre, directeur technique et commercial de TMCE. Et les résultats en fin de campagne s’en ressentent : en 2021, le rendement en maïs était de 152,5 qx/ha coté TMCE vs 145,4 qx/ha coté PK.
L’observation du sol au printemps a mis en évidence une bonne structure du sol dans la modalité TMCE. Christophe Couré a ainsi pu éviter un passage de décompacteur, ce qui représente une économie d’environ 42 €/ha (main-d’œuvre comprise), par rapport au côté PK où un décompactage a dû être fait.
« Ces observations confirment que s’engager vers une fertilisation équilibrée est le gage d’un système plus économe en intrants. Elle permet de sécuriser les rendements et la bonne qualité sanitaire des produits finis. Notre objectif : fertiliser mieux pour traiter moins », conclut Jean-Yves Ravenel.
