Pré-fauche et récupération de menues pailles sont complémentaires

La récupération des menues pailles est une des solutions pour limiter l'impact du salissement des parcelles après la moisson. Crédit photo: Bionalan

Installé en agriculture biologique sur une exploitation de grandes cultures en Bretagne, Antony Chossat pratique la récupération de menues pailles ainsi que le fauchage andainage en complément du désherbage mécanique.

"La pré-fauche répond à des objectifs multiples, indique l’agriculteur. Dans les secteurs compliqués, comme chez nous, au niveau de la moisson, cela nous permet d’andainer en bonnes conditions, de laisser sécher, de reprendre plus tôt dans la journée et de continuer plus tard qu’en battage traditionnel. Nous sommes moins soumis aux problématiques d’humidité. C’est aussi un moyen de faire sécher les adventices présentes dans la culture et ainsi de ne pas récolter du vert."

Un processus qui, selon lui, nécessite cependant la certitude d'avoir une fenêtre météo derrière. Car, au vu du débit de chantier, le risque est de pré-faucher de grandes surfaces d’un coup. Il faut donc être sûr de pouvoir ramasser ensuite. "Sur nos secteurs, l’idéal est de disposer de deux moissonneuses pour suivre une faucheuse andaineuse de 6,5 mètres, précise-t-il. Si l’objectif est de gérer l’aspect verdure, il vaut mieux couper haut afin d’avoir moins de matière à sécher et de bénéficier d’une reprise plus rapide à la moissonneuse derrière."

La récupération de menues pailles peut être rentabilisée

En parallèle, Antony Chossat a investi dans un récupérateur de menues pailles l’année dernière. "Sur certains secteurs, nous n'avons quasiment eu aucune repousse de blé, s’exclame-t-il. Lors de la mise en route, nous avons tourné sans le récupérateur sur un quart de la parcelle. Le reste a été récolté avec le récupérateur. Résultat: un quart du champ était vert et le reste ne comportait pas de repousse. Dans des zones chargées en chénopodes, nous avons sorti jusqu’à 1,3 t/ha de menues pailles, dont 80% étaient composés de graines de chénopodes." Avec des débouchés en méthanisation, il estime que la tonne de menues pailles qui lui est payée rembourse le surcoût de travail.

De son côté, Fabrice Pierson, polyculteur-éleveur en agriculture biologique dans les Ardennes a "investi dans un récupérateur de menues pailles en 2017. Nous voulions d’abord de la menue paille pour pailler les logettes de nos vaches suite à un passage en système lisier. C’est ensuite un moyen de nettoyer les champs en enlevant une partie des mauvaises herbes. De plus, l’excédant de menues pailles est valorisé dans notre méthaniseur. C’est une excellente matière première."

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