Le saviez-vous ? Avant le semis de colza, une seule limace/m² constitue un risque avéré pour la plantule. En céréales, ce seuil est estimé à 10 limaces/m² avant semis. Il est donc essentiel et indispensable d’évaluer la population de limaces pour limiter au maximum les risques au moment de la germination des plantules.
« Le piégeage constitue un outil aide à la décision efficace, à condition de faire des relevés 2 fois par semaine pour une culture très sensible comme le colza. La limace est un animal nocturne, il faut faire le relevé des pièges avant le lever du soleil vers 7 heures le matin », rappelle Pierre Olçomendy, chef marché antilimaces chez De Sangosse. L’IFT moyen associé à la protection des cultures contre les limaces est estimé à 1,3 en colza et 1 en céréales à paille. Et comme pour l’ensemble des risques contre les ravageurs, il est indispensable d’anticiper plutôt que d’intervenir en pompier, pendant le cycle de la culture.
Comment anticiper ? En piégeant quinze à vingt jours avant le semis. L’intérêt de faire des relevés de populations dans ce délai avant le semis permet à l’agriculteur d’adapter sa stratégie de lutte, notamment par le biais des méthodes alternatives comme le déchaumage ou le roulage. « Ces approches agronomiques permettent d’éliminer déjà une partie des populations, et donc potentiellement de limiter les applications d’antilimaces », précise Pierre Olçomendy. Pour répondre à cette problématique, l’entreprise propose un kit de piégeage aux agriculteurs volontaires.
Ce kit de piégeage est composé de quatre pièges Inra de 0,25 m², de quatre jalons pour repérer les pièges sur la parcelle, et d’une fiche ciblage qui permet d’évaluer les risques. Cet outil prend en considération différents facteurs agronomiques de la parcelle (type de sols, cultures…) et permet, à l’issue du comptage, d’estimer le seuil de risque de la parcelle. En effet, une nature de sol argileux et motteux favorise la présence des limaces. C’est donc un élément d’indication pour positionner les pièges aux bons endroits sur la parcelle. Il faut privilégier les parcelles où il y a eu des risques avérés les années précédentes.
Les pièges Inra sont constitués d’une surface réfléchissante (couleur aluminium), d’une surface noire en plastique microperforé pour permettre les échanges d’humidité avec le sol, et d’un feutre absorbant à l’intérieur pour permettre la rétention d’eau. Le principe est relativement simple, il suffit d’humidifier ces pièges, de les disposer sur la parcelle et d’effectuer les comptages une à deux fois par semaine, avant le lever du soleil.
En parallèle une application est disponible dans laquelle les différents relevés sont enregistrés ainsi que la pluviométrie. En partageant ses données, on peut ainsi participer à un réseau de piégeage national, et accéder à des relevés parcellaires sur le territoire qui nous intéresse. Cet observatoire est certifié ISO 9001.
