Optimiser l'efficience de l'azote dans la photosynthèse

Dans un contexte de prix élevé des engrais azotés, il convient de valoriser au mieux l’azote pour viser un optimum économique sur la ferme. Optimiser l’efficience de la photosynthèse permet d’améliorer la performance globale du système de cultures.

Aligner les apports sur les besoins de la plante et sur sa capacité d’utilisation de l’engrais

La capacité d’utilisation de l’engrais d’une céréale et ses besoins azotés varient au cours du cycle végétatif. Plus faibles au stade tallage, ils atteignent un pic à la fin de la montaison. Un apport tardif est donc mieux valorisé par un blé qu’un apport précoce. 

Le potentiel de rendement que peut atteindre une céréale se joue à 90% avant le stade épi 1 cm. La nécessité de piloter très tôt l’équilibre nutritionnel de la culture conditionne donc tout événement climatique majeur et ultérieur, par ailleurs, le futur rendement et la santé de la plante. Fractionner la dose totale en 3 ou 4 apports permet de limiter les pertes par lessivage, d'éviter les suralimentations azotées sources de maladies potentielles et de favoriser la qualité finale du grain.

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Pour coller au plus près des besoins des cultures, le recours à des OAD (Outil d’aide à la décision) simples et fonctionnels peut être rapidement rentabilisé. La mesure du reliquat azoté, les analyses de sève, le test du jus de bas de tige ou encore le N-testeur permettent de suivre l’indice de nutrition azotée de la culture tout au long de son cycle et de coller au plus près des besoins de la plante.

La forme de la nutrition azotée est à adapter selon les conditions

Le nitrate est la principale forme d'azote minérale utilisée par les plantes. Aucune transformation n’est nécessaire pour son absorption, c’est donc la forme azotée privilégiée précocement, car les nitrates sont très vite assimilés. Seulement, un excès de nitrates dans la plante peut potentiellement créer un stress abiotique et rendre plus sensible la plante aux pathogènes et ravageurs. L’ammonium, principalement assimilé dans les racines, provient essentiellement de la dégradation d’azote organique. C’est également une source importante de l’azote pour la culture.

L'urée, quant à elle, doit d’abord être transformée par une enzyme, l’uréase, en ammonium à une vitesse de transformation qui dépend de la température du sol notamment. La minéralisation dans le sol commence au printemps, dès que la température du sol augmente. Cet azote a donc un effet retard et l’apport doit être anticipé. Cependant, la transformation de l’urée en ammonium nécessite un passage par une étape où l’azote est sous forme ammoniacale et donc sensible à la volatilisation. Un enfouissement (mécanique ou pluviométrique) est nécessaire, afin de conserver l’entièreté de la dose d’azote apportée.

Piloter l’équilibre nutritionnel par les apports foliaires

Le rendement photosynthétique d’une céréale peut être amélioré si elle dispose de tous les composés chimiques nécessaires à la photosynthèse: magnésium (Mg), fer (Fe), manganèse (Mn), azote (N) et phosphore (P). Lorsque les cultures ne sont pas carencées en ces éléments, la photosynthèse augmente. La première chose à faire est donc de s'assurer que les minéraux essentiels pour la photosynthèse ne soient pas en carence. 

Les analyses de sève permettent de détecter les carences et les excès trois semaines avant d’observer les premiers symptômes. Leur interprétation permet de proposer des cocktails d’oligoéléments, à appliquer par voie foliaire notamment, correspondant à l’état nutritionnel des cultures. En blé, la première analyse est réalisée au moment du tallage, au stade épi 1 cm, puis à 2 noeuds.

 

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