Ne pas négliger les buses de pulvérisation

Les buses comptent pour au moins 15 % dans la réussite d’une intervention de protection des cultures. Photo : Pixel6TM

Quelques grammes de plastique, de céramique ou d’acier inoxydable. Un coût unitaire de quelques euros qui paraît dérisoire en comparaison de l’investissement que représente le pulvérisateur qui les porte. Et pourtant, c’est bien dans ces petites pièces – les buses de pulvérisation – que circulent une très grande part des intrants que chaque agriculteur applique sur ses cultures. Si l’efficacité des interventions phytosanitaires est avant tout dépendante des conditions du milieu et de la cible lors de la pulvérisation, les buses comptent pour au moins 15 % dans la réussite d’une intervention de protection des cultures. Or, les buses ont toujours été le parent pauvre de la pulvérisation. Même si leur durée de vie est difficile à estimer car elle dépend du nombre d’hectares effectués, du volume de bouillie appliqué, de la pression d’utilisation et de la formulation des produits utilisés, il est admis qu’un jeu de buses devrait être changé régulièrement : tous les ans pour les producteurs de légumes de plein champ et tous les deux à trois ans pour les céréaliers. Une précaution rarement respectée, alors qu’elle influe directement sur la qualité de pulvérisation, son efficacité et donc la rentabilité des interventions.

 

"Pour réaliser une pulvérisation de qualité, seuls deux critères comptent, avance d’emblée Vincent Franquet, gérant d’Agri Conseil : la taille des gouttelettes et le nombre d’impacts par centimètre carré." L’expert en pulvérisation estime qu’il faut compter 20 à 30 impacts/cm2 pour les herbicides systémiques, les insecticides systémiques et les herbicides de pré-levée ; 30 à 50 impacts/cm2 pour les herbicides de post-levée systémiques, les insecticides de contacts, les fongicides systémiques et les produits de post-levée pénétrants ; et 50 à 70 impacts/cm2 pour les herbicides de contact et les fongicides de contact. Le tout avec des gouttelettes de 270 à 300 microns. C’est pourquoi il soutient qu’un conseil en pulvérisation devrait toujours comporter trois informations : le volume de bouillie par hectare, la pression de pulvérisation et la buse à utiliser.

Retrouvez notre dossier sur les buses de pulvérisation dans le numéro de septembre de Cultivar.

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