Arvalis – Institut du végétal a mis en évidence dans ses essais une relative souplesse dans la date d’application des insecticides pour lutter contre les pucerons vecteurs de la JNO. « Dans 10 essais sur 13, aucune perte de rendement n’a été observée après une application retardée jusqu’à 14 jours par rapport aux seuils de déclenchement habituels, comme indiqué sur le site de l’Institut. Dans les trois autres essais, l’application a même été positive en touchant des pucerons arrivés un peu plus tardivement sur la parcelle. » D’où la préconisation d’Arvalis pour ces interventions : « Pas trop tôt (car ils n’ont pas d’action préventive), mais mieux vaut un peu plus tard que jamais en cas de risque avéré ! »
Attendre le seuil de 10% ou de 10 jours
Comme la lutte insecticide en cours de cycle s’appuie quasi exclusivement sur l’application de produits de contact contenant une substance active de la famille des pyréthrinoïdes qui permet toutefois de très bonnes efficacités, ils doivent donc être positionnés quand les pucerons sont dans la parcelle. De fait, Arvalis recommande « d’intervenir dès lors que 10% des plantes sont porteuses de pucerons ou quand la présence de pucerons est observée dans la parcelle pendant plus de 10 jours. Ces recommandations ont été établies sur les premiers stades de la culture, depuis la levée jusqu’à début tallage, stades au cours desquels l’observation de pucerons est aisée. Mais la présence de pucerons reste potentiellement nuisible pendant toute la phase de tallage, stade à partir duquel les observations deviennent plus compliquées. »
Si les conditions restent favorables aux pucerons et que leur présence est confirmée en fin d’automne, une lutte insecticide tardive est à envisager. Malgré tout, une seule application insecticide bien positionnée reste suffisante dans la plupart des cas.
