Mieux identifier et observer les auxiliaires avec le projet Arena

Tous les auxiliaires ne se laissent pas observer aussi facilement que les coccinelles. C’est pourquoi il faut parfois les attirer… Photo : Pixel6TM

"On ne peut pas miser uniquement sur les auxiliaires pour préserver les cultures des dégâts de ravageurs, comme on ne peut pas tout miser non plus sur la protection phytosanitaire", indique Pascale Marty, de la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire lors du colloque de clôture du projet Arena le 12 novembre 2020. Arena, pour "Anticiper les régulations naturelles", vise à évaluer la régulation naturelle des ravageurs en grandes cultures par les auxiliaires des cultures.

On ne peut tout simplement pas, car ces organismes vivants sont très peu documentés et peu connus. De fait, il est difficile de les identifier dans les parcelles agricoles. Et "même si nous sommes capables de les identifier, nous manquons de connaissances sur l’écologie des différents auxiliaires pour évaluer l’impact de leur population sur les ravageurs des cultures. Ainsi est-il toujours impossible de définir un seuil au-delà duquel le nombre d’individus d’un auxiliaire permet de faire l’impasse sur une protection insecticide notamment", ajoute la ressortissante de la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire.

Il ne s’agit pas pour autant de pessimisme, mais plutôt d’un appel à poursuivre les travaux pour accumuler des connaissances sur ces espèces qui veulent du bien aux cultures.

En attendant d’en savoir plus sur les auxiliaires, il est possible de les observer

Prendre le temps d’observer les auxiliaires in situ, c’est déjà apprendre à mieux les connaître. Plutôt que de les chercher entre chaque pied de la culture, mieux vaut les attirer à l’aide d’une carte de prédation qui peut être fixée au sol ou dans la végétation. Celle-ci permet d’estimer la pression de prédation des proies présentées. Et la placer dans la végétation pourrait aider à estimer la pression de prédation sur des insectes ravageurs tels que les pucerons, par exemple, même s’il est difficile d’extrapoler aussi facilement de tels résultats.

Alors, comment fabriquer une carte de prédation ? Le support se compose d’une feuille de papier de verre sur laquelle sont collées des proies sentinelles qui peuvent être de différentes sortes. Ensuite, il suffit de placer cette carte à l’endroit souhaité.

Carte de prédation des auxiliaires des cultures. Crédit : Projet Arena

Et comme il n’est pas très palpitant d’attendre que les auxiliaires approchent pour les observer, deux chercheurs de l’université de Lorraine ont eu l’idée d’un timelapse vidéo à partir de photos prises à intervalle régulier par un Smartphone usagé mais fonctionnel qui est placé juste au-dessus de la scène. Si cette solution ne permet pas d’identifier tous les individus qui font une apparition face caméra, c’est une première approche assez simple pour faire connaissance avec les auxiliaires présents dans ses parcelles.

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