Martin Gabriel : préserver son capital sol

Martin Gabriel est un jeune agriculteur installé à Nubécourt dans la Meuse. Il fait partie des dix finalistes de l’édition 2016 du concours Graines d’Agriculteurs. Il exploite 242 ha dont 212 ha de cultures et produit 750000 l de lait avec 70 vaches laitières prim’holstein.

Graines d'agriculteurs 2016 : Martin Gabriel préserve son capital sol. © T&V Productions

Avant de reprendre la place de son père, en juin 2015, Martin a été deux ans salarié sur l’exploitation familiale, il a ainsi pu mettre déjà en œuvre son projet d’installation. Un des principaux volets est la conversion de la ferme à l’agriculture de conservation.

Martin a pris conscience très jeune de l’importance de l’environnement. Les rencontres qu’il a pu faire pendant ses études et ses stages l’ont conforté dans son projet. Avec sa motivation et ses idées, et l’expérience de son père, ils ont fait évoluer la conduite des cultures.

On travaille le sol le moins possible, on essaie de couvrir les sols en permanence, on a allongé la rotation par l’introduction de pois de printemps et de méteils. Mon père avait déjà introduit la luzerne et les prairies temporaires à base de légumineuses pour gagner en autonomie sur l’atelier élevage. On pratique également la micro-dose, et on est particulièrement attentif aux conditions d’applications.

Martin a, par ailleurs, aménagé de nouvelles haies pour créer des corridors écologiques. À long terme, il souhaiterait développer l’agroforesterie.

Le jeune agriculteur continue de se former et de s’informer pour « prendre les meilleures décisions et d’évoluer le plus vite possible ». Il a intégré le GIEE « Agriculture durable autour du Martancel » pour échanger avec d’autres agriculteurs sur la problématique de l’agriculture de conservation.

Une organisation du travail différente

À mi-parcours de la conversion, il dresse déjà un bilan positif de l’évolution de la conduite des cultures. Il a vu la structure du sol s’améliorer et a fortement diminué le recours aux intrants. Et la diversification de l’assolement lui a permis de gagner en autonomie sur l’alimentation du troupeau.

Petit à petit on s’adapte. L’agriculture de conservation demande plus de temps, d’organisation, et surtout beaucoup plus d’observations. Il ne faut pas hésiter à prendre la bêche pour regarder ses sols.

Martin mise sur le préventif par la maîtrise de l’alimentation et le confort des animaux pour limiter les traitements. © T&V Productions
Tout autant attentif à la santé du troupeau qu’à celle de ses sols, Martin mise sur le préventif par la maîtrise de l’alimentation et le confort des animaux pour limiter les traitements. Il a déjà fortement diminué le recours aux antibiotiques. La construction d’un bâtiment d’élevage neuf avec robot de traite va prochainement débuter. Le bien-être animal y tient une place centrale.

Soucieux de poursuivre sur la voie de ses parents qui ont toujours bien géré l’exploitation, Martin a toujours eu en tête de développer un atelier supplémentaire pour sécuriser la situation économique de la ferme. Ce sera chose faite dans quelques mois : il a entrepris de convertir 1,5 ha de prairies en agriculture bio pour accueillir un atelier de maraîchage qui sera géré par son beau-frère.

Maintenir l’élevage et donc l’emploi, sécuriser la situation financière de l’exploitation, contribuer au développement rural et préserver l’environnement : l’installation de Martin répond à l’objectif de triple performance économique, sociale et environnementale.

Retrouvez son portrait et l’ensemble des finalistes sur www.graines-agriculteurs.com et votez pour votre jeune agriculteur préféré tout l’été.

 

 

 

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