L’inoculation clé du développement ?

Le 8 septembre 2016, Vivescia, groupe coopératif champardennais, organisait sa première journée Sojavenir. Avec l’ambition d’atteindre une surface de 20000 à 25000 ha de soja sur sa zone de chalandise lors de la campagne 2025-2026, Vivescia affiche clairement ses objectifs quant à la filière soja food (alimentation humaine). Pour motiver des producteurs et parvenir à ses objectifs, Vivescia a présenté les itinéraires culturaux du soja, sa valorisation et une étude économique sur la culture.

L'accroissement des délais d'inoculation pourraient simplifier la logistique de semis de soja. © M. Lecourtier/Pixel image

Pour atteindre une marge brute de 700 euros/ha, il faut obtenir un rendement de 26 q/ha en soja alimentaire. Le rendement doit passer à 30 q/ha en soja destiné à l’alimentation du bétail alors que les rendements moyens estimés sur la zone de chalandise de Vivescia sont compris entre 25 et 35 q/ha. En effet, il existe un différentiel de prix de vente de 50 euros/t entre les deux destinations. Sur le secteur, un blé tendre doit produire 90 q/ha pour obtenir la même marge brute. Une orge de printemps doit égaler 67 q/ha et un maïs grain 109 q/ha s’il est récolté par l’agriculteur lui-même. Concernant les protéagineux alimentaires que sont le pois et la féverole, ils doivent respectivement rendre 49 et 44 q/ha pour dégager 700 euros de marge brute.

Au-delà de la marge brute dégagée, le soja est un excellent précédent pour le blé. Le gain de rendement est estimé à 3,5 q/ha pour le blé suivant. Soit 50 euros/ha. Quand le précédent est de la luzerne, le gain estimé est de 4,5 q/ha et 65 euros/ha. Alors qu’un blé sur blé pénalise le rendement de 5,8 q/ha selon les études et induit donc une perte de 84 euros/ha. Le soja n’est cependant pas adapté à tous les secteurs en raison des sommes de températures nécessaires à son cycle.

Un délai inoculation-semis qui s’allonge

Au-delà de la température nécessaire au bon développement de la culture, Vivescia a mis en place des essais de fertilisation et d’inoculation pour développer ses connaissances dans le domaine. Les premiers résultats sont clairs. Les équipes techniques ont mis en évidence un effet dépressif de l’azote minéral sur le nombre de nodosités des plantes. Dans les essais menés, l’apport de 100 unités/ha d’azote minéral au semis induit un nombre de nodosités divisé par deux. Si la pratique n’a pas vocation à être déployée, les essais ont volontairement été forcés pour montrer qu’il n’est pas nécessaire de fertiliser le soja au semis. Dans le cas d’un reliquat azoté normal, il n’y a cependant pas de souci sur la culture.

Autre point crucial pour le développement des surfaces de soja : son inoculation. Aujourd’hui, il est nécessaire d’inoculer les graines à implanter dans les 24 h qui précèdent le semis pour espérer un nombre de nodosités suffisant à l’établissement du rendement. Avec Force 48, produits principalement utilisé en France, il ne faut pas dépasser ce délai pour obtenir entre 10 et 15 nodosités par plante. Ce qui impose à l’agriculteur lui-même de réaliser l’inoculation juste avant le semis. Une contrainte logistique forte pour le développement de la culture.

Les équipes de Vivescia ont pu également tester un produit encore sous numéro : n° 0316. S’il est homologué, il pourrait bien lever toutes les contraintes logistiques. En effet, il permet d’obtenir un nombre de nodosités compris entre 10 et 15 même avec une inoculation réalisée 48 jours avant le semis. Ce qui permettrait aux producteurs de semences eux-mêmes de livrer chez les agriculteurs des semences prêtes à être semées et dans un conditionnement plus approprié tel que des big-bags de 600 kg.

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