Les trois éléments NPK prennent tout leur sens en agriculture biologique sans apport organique

Les trois éléments NPK prennent tout leur sens en agriculture biologique sans apport organique. © Bmargaret/Adobe stock

 

L’agriculture biologique se développe de plus en plus sans élevage, ce qui limite les apports organiques, sources d’azote, de potassium et de phosphore. L’absence d’effluent conduit souvent à la chute des teneurs en éléments nutritifs disponibles pour la plante. C’est donc en entretenant une bonne fertilité naturelle des sols que l’agriculture biologique peut valoriser les éléments qui s’y trouvent.

Sans apport de produit organique, la provenance d’azote pour les cultures dépend de l’optimisation des processus naturels. Ainsi, la minéralisation de la matière organique et la limitation des pertes doivent être maximisées aux différents moments du cycle de l’azote. L’introduction de légumineuses en cultures pluriannuelles (luzerne ou trèfle), annuelles (pois, féverole) ou en interculture (trèfle, vesce) est un bon moyen de favoriser la fixation de l’azote de l’air.

Sans apport de matières organiques, le sol ne peut pas fournir à lui seul les besoins des cultures. C’est pourquoi la gestion des résidus de cultures et l’implantation de couverts végétaux sont indispensables pour la fourniture d’azote au sol.

Entretenir la fertilité des sols pour valoriser l’azote

En moyenne, selon le réseau Agri-Bio, 21% de l’azote minéral utilisable par les plantes provient du reliquat d’azote du sol en sortie hiver et 21% de la minéralisation de l’humus. Cela représente jusqu’à 100 kgN/ha/an.

« Aujourd’hui, les études s’orientent plutôt vers la recherche d’autonomie azotée, note Gilles Salitot, conseiller bio à la chambre d’agriculture de l’Oise. Pourtant le phosphore et le potassium sont aussi importants. Des impasses répétées peuvent provoquer des carences sur les cultures exigeantes. Il faut au minimum compenser les exportations de ces cultures exigeantes en P et K pour maintenir la fertilité du sol. Pour moi, produire du bio en grandes cultures sans apport organique, ce n’est actuellement pas envisageable. Le système bio qui se suffirait à lui-même sans élevage relève de l’utopie. »

 

 

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