Les bénéfices des couverts végétaux dépendent de l’itinéraire technique qui leur est appliqué

Un couvert bien développé apporte de nombreux bénéfices dont la gestion des adventices. Crédit: Pixelmixel/Adobe Stock

Les bénéfices d’un couvert intermédiaire entre deux cultures sont d’autant plus importants que l’itinéraire technique est bien géré, depuis son implantation jusqu’à sa destruction.

"Il existe bien une relation entre la biomasse d’un couvert et celle des adventices, indique Terres Inovia lors d’un webinaire dédié aux cultures intermédiaires. Plus le couvert est développé (250 à 300 pieds/m² pour un objectif de 2,5 tMS/ha), plus il sera étouffant pour les adventices." La composition du mélange est donc essentielle, avec des espèces qui se complémentent bien pour produire un maximum de biomasse. Dans l’idéal, l’institut précise qu’il convient de connaître les services attendus par le couvert pour adapter les bonnes espèces. Pour maximiser les bénéfices espérés, un mélange de trois à six espèces différentes est préférable.

Si l’effet recherché par le couvert concerne la gestion des adventices, alors les espèces privilégiées seront différentes de celles susceptibles d’apporter de la fertilité dans le système. Pour aider l’agriculteur à choisir, Arvalis a mis en ligne un outil "Choix des couverts" qui donne les caractéristiques de chaque plante. L’outil Acacia, développé par le GIEE Magellan, est tout aussi intéressant et utile, car il prend en compte de nombreux critères agronomiques et économiques.

Favoriser la levée du couvert

Différentes pratiques de semis des couverts sont possibles, comme notamment le semis à la volée avant la moisson. Il peut être réalisé avec un semoir de semis simplifié ou un distributeur à engrais. Toutefois, pour maximiser les chances de réussite, il convient de respecter certaines règles. Dans l’idéal, le semis à la volée est à réaliser 10 à 15 jours avant la moisson et avant une pluie significative (20 à 25 mm) pour favoriser la germination des graines. Terres Inovia recommande également de choisir des espèces capables de germer sur le sol (seigle, phacélie, vesce et crucifères) et d’être vigilant quant à la rémanence des herbicides utilisés dans la culture qui précède le couvert.

Enfin, il convient d’adapter la hauteur de coupe de la culture de rente au moment de la moisson (10 à 20 cm de chaumes maximum). Terres Inovia préconise de ne pas exporter la paille afin qu’elle constitue un mulch qui couvre la graine et maintient l’humidité favorable à la germination. D’autres implantations en TCS ou semis direct sont possibles. Dans ce cas, un couvert à base de crucifères couvrira plus vite le sol qu’un mélange diversifié (radis chinois, vesce, pois fourrager) et limitera ainsi le développement des adventices et des repousses de céréales. Dans tous les cas et quelle que soit la technique d’implantation, Terres Inovia souligne qu’il est impératif de gérer les vivaces au préalable du semis du couvert, soit chimiquement ou mécaniquement avec un outil à dents.

Détruire le couvert dans de bonnes conditions

Terres Inovia insiste sur la nécessité d’anticiper la destruction du couvert surtout si la biomasse devient trop importante. Dans ces situations, elle est trop difficile à détruire à moins d’effectuer un broyage au préalable de la destruction totale. Le mode de destruction doit d’ailleurs être en cohérence avec les espèces implantées et effectué dans de bonnes conditions. L’important reste de toujours observer l’état du sol lors de l’intervention. Si besoin, il faut aussi savoir reporter le chantier pour ne pas altérer la structure.

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