Un semis de céréales réalisé à la volée est davantage voué à l’échec s’il est réalisé sur un sol nu, sans technique de recouvrement de la graine après épandage effectuée par un travail du sol et une biomasse suffisamment importante pour permettre le contact sol-graine.
D’après l’équipe pôle conseil d’Agro d’Oc, un semis à la volée réalisé sur un sol nu est envisageable à condition que la graine soit recouverte par la suite par le passage d’une herse rotative ou d’un déchaumeur à disques indépendants: "Ce mode de couvrement est essentiel dans cette situation pour assurer un contact sol-graine qui permettre une levée homogène."
Sans résidus de surface, plus de risques
D’après Serge Augier, consultant Agronomie Conseil et spécialiste en agriculture de conservation des sols, les graines de céréales sont naturellement programmées pour germer à la surface du sol, à condition qu’il y ait une couverture. "Sans couverture du sol, le semis à la volée risque d’échouer dans la majorité des cas, prévient-il. Avec couverture du sol, posé sur la terre, un grain de blé produit quatre talles au minimum. Enterré à quelques centimètres de profondeur, il n’en développe que deux et, mis en difficulté, il est plus sensible au piétin verse et à la fusariose."
"Sans résidus en surface, le sol est plus assujetti aux risques de battance, indique Vincent Tomis, chargé de projets pour Agro-transfert. Dans ces situations et en cas de précipitations importantes sitôt le semis, l’impact des fortes pluies n’est pas amorti. La graine, semée à la volée et déposée sur le sol nu, se trouve donc davantage exposée à des risques d’asphyxie."
