Depuis près de 15 ans, Nicolas Renolleau, agriculteur en Vendée, cultive des blés hybrides. Sur ses terres de landes parfois humides, à plus faible potentiel, ces variétés offrent une meilleure implantation pour gagner 8 à 10 q/ha en moyenne.
Résister davantage aux excès d’eau qu’un blé lignée, et produire davantage de grain et de paille. C’est pour ces raisons principalement que Nicolas Renolleau, polyculteur-éleveur vendéen installé en Gaec au nord de La Roche-Sur-Yon, a choisi les blés hybrides. Dans ses terres de landes battantes, parfois pénalisées par l’excès d’eau en hiver, il observe ainsi un gain moyen de 8 à 10 q/ha, en comparaison des variétés lignées.
Nos rendements en blés lignées stagnaient à 70-75 q/ha sur nos terres de bocage, d’où le choix d’aller sur les blés hybrides il y a maintenant 15 ans.
Pour l’agriculteur, le seuil de rentabilité est obtenu avec un gain de 4 q/ha, pour compenser le surcoût de la semence. La densité de semis est cependant moindre, à 120 gr/m² contre 230 en lignées, grâce à une plus grande capacité de tallage.
Là où les lignées poussaient mal, et se noyaient parfois en hiver, les hybrides réussissent, grâce à leur meilleure implantation.
Ces dernières années, il cultive en moyenne 25 à 35 ha de blés hybrides, sur les 300 ha de l’exploitation. Les rendements étaient en moyenne de 85 q/ha ces 5 dernières années, avec près de 90 q/ha en 2021 et 2022.
Davantage de paille
Le blé hybride produit aussi davantage de paille (5,5 t/ha en moyenne, soit 15 % de plus qu’une lignée), ce qui est un avantage pour l’éleveur de volailles et bovins, qui a de gros besoins en paille pour ses animaux.
Côté conduite, l’itinéraire est le même entre hybride et lignée. Ces dernières années, après la variété Hyxtra (Saaten Union), c’est la variété Hywin (Saaten Union) qui a été choisie sur l’exploitation.
"La qualité du blé est la même qu’un blé standard, et le prix de vente aussi", précise Nicolas Renolleau, qui intègre également désormais l’hybride SU Hyréal dans ses choix.
De bonnes perspectives pour cette année
Après un apport d’ammonitrate 33,5 à 100 kg/ha, en sortie d’hiver, un deuxième apport d'engrais est généralement fait fin février, avec 150 l/ha de solution azotée (60 uN), puis un troisième apport d'engrais début avril, avec 150 l/ha de solution azotée (60 uN).
Avec 30 ha de blé hybride des variétés Hywin et SU Hyreal cultivés sur 2022-2023, l’agriculteur observe un beau développement de la culture. Si les conditions de juin sont bonnes, les rendements espérés pourraient atteindre 90 q/ha cette année encore grâce aux pluies tombées en mai et première quinzaine de juin, avec une qualité au rendez-vous.
