Jean-Luc Vadot de Dijon Céréales, Florent Luyer de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et Émeric Courbet de la chambre d'agriculture de Haute-Saône, mentionnent l’ambroisie comme l’adventice la plus difficile à combattre dans la culture de soja. On peut y ajouter le datura et, pour le sud-ouest, le xanthium.
La problématique. Si les agricultures du nord ont besoin des cultures de printemps pour interrompre les cycles des adventices, la zone sud cherche à l’inverse des cultures d’hiver pour les intercaler entre ses soles de printemps. Globalement, la question de l’après S-metolachlore est posée. Un successeur lui est espéré.
Les pistes envisageés. En attendant, les programmes s’articulent autour de l’inoxydable pendiméthaline, la bentazone, la clomazone, le métobromuron ou l’imazamox, que certains souhaitent utiliser avec une très grande parcimonie.
- Les chénopodes, morelles et autres graminées estivales sont toujours présentes, mais ne sont plus des adversaires redoutables.
- Le soja n’étant pas concurrentiel des adventices, les binages, pour les écartements adaptés, prennent de plus en plus de place dans les programmes, pas seulement en culture bio.
Quid du soja avec des chaleurs extrêmes ?
Second obstacle évoqué, les températures élevées. En effet, la communauté technique mentionne à l’unisson les trop fortes chaleurs enregistrées en 2020 et surtout en 2022. Cette année là fut pour toute la France celle des 40 °C. Si cette tendance se confirme, cela pourrait bien réduire l’intérêt de certains pour le soja, qui ne supporte pas de telles canicules.
Les variétés appartenant aux groupes les plus précoces seraient les plus sensibles, leur cycle court limitant les possibilités de compensation. Mais les variétés des groupes 0 et 1, peut-être plus résilientes face aux fortes chaleurs, ne boucleront pas leur cycle pour la majorité des surfaces nationales. Pour être rentable, le soja doit produire 30 à 35 q/ha de l’avis général.
