La protéine, point de repère majeur des critères de commercialisation du blé

La qualité de la farine répond aux caractéristiques technologiques recherchées par les utilisateurs, industriels ou artisanaux. © Oscar / Adobe Stock

Critère numéro un de la commercialisation des blés, la teneur en protéines est essentielle pour satisfaire aux caractéristiques spécifiques des moulins français. Ceux-ci cherchent à produire des farines régulières qui répondent aux exigences des filières tracées et des débouchés spécifiques.
 

En tant que moulins français, nous devons fournir à nos clients une farine de qualité régulière, indique Fabrice Bourjot, responsable de la filière blé chez Moulins Soufflet. Pour se faire, la qualité des blés réceptionnés est essentielle, puisqu’elle contribue à hauteur de 70 % à la qualité même de la farine.

Moulins Soufflet constate une nette augmentation de la demande en farine pour des filières tracées, de 5 % de ses volumes de vente en 2010 à 60 % aujourd’hui. Face à ce constat et pour répondre aux exigences des marchés et des filières, le groupe Soufflet assemble puis commercialise son propre mélange variétal de blé. Il sélectionne des variétés pour leurs caractéristiques intrinsèques assurant la régularité de la farine produite dans ses moulins.

Des mélanges variétaux conçus pour répondre
à des critères technologiques spécifiques

Nommé MMS, pour Mélange Moulins Soufflet, l’assemblage se compose de cinq variétés d’origines génétiques différentes, chacune ayant ses spécificités. Elles sont mélangées dans des proportions bien définies. Ce mélange variétal remplit un double enjeu : il répond aux besoins qualitatifs exigés par les contrats filières de Moulins Soufflet et aux attentes agronomiques, en assurant du rendement aux producteurs.

« Nous excluons du mélange toute variété avec des tares agronomiques majeures », précise Emmanuel Bonnin du service agronomique du groupe Soufflet. « Nous recherchons des blés de qualité et réguliers, qui puissent se substituer aux blés pour la meunerie française (BPMF) et fournir de la protéine à un taux supérieur à 11 % », complète Fabrice Bourjot.

Le mélange MMS est formulé à partir des critères recherchés pour les blés BPMF, dont la liste est révisée chaque année en fonction des progrès génétiques et de leur pertinence agronomique pour l’agriculteur. « Selon les besoins de nos clients, il est possible d’ajouter des blés de force par exemple, pour répondre à des débouchés précis », signale le responsable de filière.

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