La prophylaxie contre les pucerons et les taupins ravageurs des pommes de terre

Les taupins se nourrissent des tubercules de pommes de terre. Les solutions efficaces pour lutter contre ce ravageur sont limitées. Credit megav0lt/Adobestock

Les moyens de lutte chimique contre les pucerons et les taupins, s’ils existent encore, restent des solutions à n’utiliser qu’en cas de risque avéré. Pour retarder l’apparition de résistances, ou tout simplement pour limiter l’impact des solutions chimiques sur la biodiversité, Arvalis étudie d’autres mesures de prévention présentées lors d’un webinaire à la fin du mois de novembre 2022.

Contre les pucerons, miser sur les auxiliaires

Cette année, dans le réseau d’observations d’Arvalis, seules 10 à 15% des parcelles suivies ont nécessité une ou plusieurs interventions insecticides pour lutter contre les pucerons. C’est bien moins que l’an passé, le froid du mois d’avril ayant limité le développement des populations. En matière de mesures phophylactiques, Arvalis conseille aux producteurs de:

- mieux gérer les repousses et les déchets organiques qui peuvent constituer des réservoirs de pucerons d’une année à l’autre;

- favoriser la préservation des auxiliaires. Ceux-ci jouent effectivement un rôle important dans la régulation des populations. Arvalis considère que deux larves d’auxiliaires pour cent pucerons présents suffisent à les contrôler naturellement;

- surveiller et évaluer régulièrement les populations pour contrôler que leur nombre ne dépasse pas le seuil d’intervention (5 à 10 pucerons par feuille), afin d’intervenir uniquement lorsque celui-ci est dépassé.

L’agronomie pour lutter contre les taupins

Les produits insecticides et de biocontrôle homologués pour lutter contre les taupins restent insuffisants, en moyenne 30 à 40% d’efficacité. Parallèlement, Arvalis teste une stratégie répulsive, avec l’association de plantes compagnes à action biofumigante, comme la moutarde d’Éthiopie. L’institut étudie aussi l’appétence des variétés de pommes de terre. Outre ces mesures, il préconise des leviers de prophylaxie:

- choisir une parcelle avec des infestations de taupins peu connues historiquement. En effet, selon l’espèce, un taupin peut survivre jusqu'à cinq ans dans le sol;

- éviter de cultiver des pommes de terre derrière une prairie sans travail du sol. Des essais montrent que, dans ces situations, le nombre de taupins après retournement est important;

- éviter une récolte tardive pour limiter au maximum les expositions des tubercules. Arvalis travaille aussi sur la réduction de l’intervalle entre le défanage et la récolte;

- réfléchir à l’ensemble de la rotation en matière de protection de la culture et de travail du sol;

- évaluer le risque de la parcelle avec la pose de pièges (pot en plastique à l’intérieur duquel se trouve un mélange de terreau et vermiculite avec soit des graines de maïs et de blé, soit une pomme de terre).

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