Maladie inféodée à la parcelle, le sclérotinia peut se retrouver sur capitule principalement dans les secteurs humides au moment de la floraison. La contamination est fortement conditionnée à la pluviométrie. Une fois installé, le champignon développe une pourriture dans le capitule occasionnant des pertes de rendement.
Seuls leviers efficaces pour lutter contre le sclérotinia sur capitule : le choix variétal, associé à de bonnes pratiques agronomiques (arrêt de l’irrigation en période pluvieuse, date de semis raisonnée pour une récolte précoce, fertilisation azotée ajustée).
Peu de leviers efficients hormis le choix variétal
« Au fil des années, l’offre variétale du tournesol s’étoffe, avec des variétés précoces à très précoces, indique Matthieu Abella, ingénieur développement chez Terres Inovia et animateur du projet tournesol. Ainsi, il peut être récolté tôt, évitant le développement de maladies de fin de cycle, en particulier dans des régions humides en fin d’été. »
Sur des parcelles où le risque est identifié, il faut choisir de préférence des variétés précoces qui évitent une récolte tardive et qui sont peu sensibles au sclérotinia. Il est nécessaire de prendre en compte l’historique de la parcelle. Si de fortes attaques se sont déjà produites sur la parcelle, cultiver du tournesol tous les trois à quatre ans et éviter des rotations courtes avec du colza et des pommes de terre, plantes hôtes du sclérotinia.
La lutte chimique avec un fongicide appliqué en végétation est généralement peu rentabilisée. Quant à la lutte alternative, qui consiste à appliquer un traitement après récolte avec du Constans WG, à base de champignons Coniothyrium minitans, les efficacités sont moyennes, à moins d’une application régulière sur toutes les cultures sensibles de la rotation.
