La féverole doit être semée juste après la récolte du précédent à hauteur de 15 à 20 graines par mètre carré selon le type de sol en direct ou après un travail du sol. Une densité qui engage un coût de 15 à 20 euros/ha pour ce couvert. Dans ce cas précis, le travail du sol juste avant le semis du couvert peut s’avérer intéressant pour favoriser la germination et la levée des adventices qui seront détruites par la suite à l’intérieur même du couvert de féverole avant le semis de la culture suivante.
La faible densité de semis prend alors tout son sens, souligne Jean-Luc Forrler, chef du projet agriculture de conservation au sein du groupe coopératif Vivescia :
La production d’un couvert aéré laisse suffisamment d’espace aux plantes indésirables pour leur développement. De plus, le port dressé de la féverole rend plus facile l’accès à la cible adventice lors d’un désherbage. Un désherbage réalisé avec du glyphosate jusqu’à un dosage maximum de 1 l/ha pour les graminées notamment.
Qu’advient-il du couvert de féverole alors ? Pour ainsi dire, rien d’après le chef du projet agriculture de conservation :
La féverole en interculture courte supporte une dose de 0,1 l/ha de glyphosate par feuille produite. Un ratio vrai jusqu’à six feuilles. Au-delà, elle supporte 1 l/ha.
Une très bonne nouvelle quand on sait qu’il est indispensable de garder un couvert vivant le plus longtemps possible à l’automne afin qu’il relargue tout l’azote capté au printemps suivant quand la culture en place en a besoin. Pour ce faire, il est important de conserver la féverole vivante et donc de ne pas forcer sur la dose du désherbant total. Une technique qui impose donc également de semer la culture en semis direct dans la féverole même si cela engendre un peu de dégât.
