"Un apport d’eau de 40mm au moment du semis du couvert ou dans le mois qui suit permet d’augmenter de 30 à 50% sa production de biomasse, quel que soit le mélange, indique Stéphane Cordeau de l’Inrae. Mais les adventices en profitent également !"
L’irrigation a tendance à synchroniser la germination de la levée des adventices et du couvert. Les plantes deviennent davantage concurrentielles. "Le couvert doit avoir une longueur d’avance sur les adventices, souligne Stéphane Cordeau. Bien qu'il ne réduise pas le nombre d’individus de plantes adventices, son rôle est de limiter leur biomasse. Moins développées, les adventices ont plus de difficulté à boucler leur cycle. Et si elles produisent des graines, ce qui est rare dans les intercultures courtes, elles en produisent moins."
Selon le débouché, la fertilisation du couvert peut être bénéfique
Dans ses recherches, l’Inrae a aussi constaté qu’un apport de 30 unités d’azote au semis augmente de 50% la production de biomasse du couvert, surtout s’il est composé de crucifères et de graminées. Fertilisé, le couvert, même développé, n’est pas plus compétitif vis-à-vis des plantes nuisibles, qui profitent elles aussi de l’azote disponible. "Cette pratique n’est donc pas efficace pour gérer des adventices, indique Stéphane Cordeau. Couplée au stress hydrique, les couverts ne se développent pas et l’azote n’est pas valorisé. Elle n’est donc pas raisonnable et recommandable, surtout si l’agriculteur a déjà dépensé 40 à 50€/ha de semences. Tout dépend du débouché. Elle peut être bénéfique pour la production de fourrage."
