La destruction d’un couvert végétal ne s’improvise pas. C’est l’observation de l’état du sol et les conditions météorologiques qui orientent le choix de la technique, mécanique ou chimique.
Idéalement, une période de gel ou un sol portant est propice au broyage ou à la destruction du couvert avec un rouleau ou un outil à disques. En revanche, si le sol est humide, mieux vaut appliquer du glyphosate pour ne pas dégrader la structure du sol.
Appliquer le glyphosate trois à quatre semaines avant le semis
« Le glyphosate fait partie de la palette d’outils de destruction d’un couvert, indiquent Simon Dierickx et François Dessart de l’association belge Greenotec. Son recours est souvent nécessaire pour gérer les repousses de céréales avant le semis d’une orge de printemps. Lorsque l’hiver n’est pas rigoureux, son action est optimale, pour un coût et un temps de travail limités. Avec une dose de 1 à 1,5 l/ha de glyphosate, l’agriculteur est sûr de ne pas se tromper. Alors qu’en réalisant un travail du sol, il prend le risque de faire des erreurs. Cependant, en cas de couvert développé, il faut rester prudent vis-à-vis d’un possible effet parapluie empêchant l’herbicide d’atteindre sa cible. »
L’équipe de Greenotec préconise une application du glyphosate trois à quatre semaines avant un semis de printemps, quelle que soit la culture. Dans le cas d’un semis direct, elle conseille de rouler le couvert pour amorcer le processus de dégradation avant d’appliquer l’herbicide. Dans ces situations, le couvert, détruit, n’est pas mélangé au sol ce qui ne crée pas de faim d’azote pour la culture suivante contrairement à une destruction par déchaumage ou mulchage.
