Innover pour gagner en efficacité

Grâce à sa forme sphérique inédite pour un granulé d’antilimace, avec Metarex®Duo, l’entreprise De Sangosse fait la promesse d’une portée de projection plus importante. Photo : De Sangosse

Vous êtes-vous déjà interrogé sur la composition des granulés antilimaces et sur leur forme ?
Pas besoin d’être un grand chasseur pour imaginer qu’une bille de granulé voit ses performances balistiques améliorées. C’est le pari de De Sangosse avec sa nouvelle solution Metarex®Duo.

Pour qu’une solution soit efficace contre les limaces, il n’y a pas uniquement sa composition qui compte. Certes, elle l’est pour que les limaces se régalent, mais elle doit aussi satisfaire l’utilisateur en matière d’épandabilité, pour, in fine, gagner aussi en efficacité et en temps de travail. Lorsqu’on parle fertilisation, la forme sphérique de l’engrais est chose courante. Vous êtes-vous déjà interrogé sur ce point concernant les granulés d’antilimaces ? Mais en premier lieu, de quoi est composé un granulé d’antilimaces ? « Une douzaine de produits différents rentrent dans la composition classique des antilimaces, mais l’ingrédient principal c’est à 95 % de la farine de blé, à laquelle on ajoute les matières actives et autres coformulants, explique Arnaud Hot, directeur du site de production de De Sangosse. Une fois le mélange effectué, la pâte obtenue est extrudée dans des moules de diamètre approprié puis découpée par des couteaux de façon régulière, pour obtenir des granulés classiques de forme cylindrique. Donc à ce stade, on est bien loin d’obtenir une bille, parce que techniquement, ce n’est pas évident. Mais c’est la recette originelle. »

Après quelques années de réflexion, l’équipe R & D de la firme De Sangosse a envisagé de proposer sur le marché une forme sphérique plutôt que cylindrique. « Cela faisait des années que l’on cherchait à obtenir cette forme afin d’avoir une portée de projection plus importante et donc une largeur d’épandage étendue », indique Pierre Olçomendy, responsable marchés chez De Sangosse. C’est désormais chose faite avec le Sferric process via le Spheronizeur qui a été breveté. « On a capitalisé sur le savoir-faire de la formulation mais dans un granulé de type sphérique », résume Pierre Olçomendy. Pour confirmer ses propos, Emmanuel Piron, responsable du plateau de recherche technologique à l’Irstea, nous détaille le principe : « L’épandabilité d’un produit dépend de trois critères physiques différents, son diamètre, sa masse volumique et surtout son coefficient de pénétration dans l’air. Et plus le granulé a une forme sphérique, meilleur sera son aérodynamisme lorsqu’on le projette par voie centrifuge. » Après une batterie de tests réalisés par l’Irstea, le gain serait de 4 m sur la largeur de travail. Donc en fonction des épandeurs, 28 à 32 m sont atteignables. Cette nouvelle conception de granulé permet par ailleurs une meilleure résistance à la casse.

Réduire la dose de métaldéhyde

Si l’innovation autour de la forme du granulé est inédite en matière d’antilimaces, la société De Sangosse mise aussi sur la composition du produit. Le Metarex®Duo associe deux matières actives à faible concentration. À savoir l’IP MAX (phosphate ferrique à 1,64 %) qui bloque la digestion, et le métaldéhyde (1 %) qui agit sur la destruction des cellules productrices du mucus. L’association de ces deux matières actives, susceptibles d’agir de manière simultanée et complémentaire, a elle aussi été brevetée. « Dans les essais menés, on constate une efficacité supérieure ou égale à la référence Metarex®Ino dans 75 % des cas, ce qui permet d’envisager une diminution de la dose à l’hectare apportée », assure le chef de marché. Autre intérêt de cette association, celui de diminuer à l’hectare la dose de métaldéhyde « à dose homologuée, on diminue par quatre voire par sept, selon les produits du marché, la dose de métaldéhyde apportée, ce qui permet de répondre aux objectifs Écophyto de baisse de Nodu (nombre de doses unités) ».

« Plus le granulé a une forme sphérique, meilleur sera son aérodynamisme lorsqu’on le projette. »Emmanuel Piron, Irstea

Dans le respect des BPA (bonnes pratiques agricoles), un nouveau packaging accompagne cette nouvelle solution afin de simplifier et de sécuriser la manutention par les utilisateurs.

Sur le marché des antilimaces, qu’on qualifierait de vieux comme le monde, les entreprises poursuivent leurs efforts en matière d’innovation. Chacun œuvre à la durabilité des solutions et à leur efficacité et praticité pour les agriculteurs. Dans un contexte où la pression réglementaire et sociétale est toujours plus forte, il faut s’employer à accompagner les utilisateurs à changer d’habitudes, modifier les itinéraires, anticiper les risques et choisir des solutions compatibles avec les attentes sociétales.

Aujourd’hui, la part du biocontrôle sur le marché des antilimaces est d’environ 14 %. « Une part de marché qui se développe lentement, alors que les solutions à base de phosphate ferrique sont disponibles depuis une dizaine d’années. Les agriculteurs concèdent d’ailleurs que c’est plutôt par méconnaissance qu’autre chose », analyse Pierre Olçomendy. Apporter des nouvelles solutions qui intègrent des matières actives reconnues comme solutions de biocontrôle contribue à la prise de conscience et au déploiement de ces solutions.

 

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