Il module la totalité des intrants sur blé

Avant son installation en 2011, Michaël Godiet évolue dans l’univers des hautes technologies. Ce n’est donc pas par hasard qu’après sa reconversion il tend vers la modulation intraparcellaire de l’ensemble des intrants sur ses parcelles.
« Seule la modulation intraparcellaire de la dose de semis est encore manuelle sur ma ferme, lance Michaël Godiet, agriculteur dans la Marne à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de Châlons-en-Champagne. Pour le reste des intrants, qu’ils soient solides ou liquides, la modulation peut être automatique. » Bien évidemment, la modulation intraparcellaire a débuté par l’azote au travers de Farmstar. Et puis ce fut le tour des autres éléments nutritifs des plantes et ensuite celui des intrants phytosanitaires. Désormais, il s’intéresse à la modulation du travail du sol. Tout est modulé à la SCEA Champagne-Brie… Cela illustre bien la volonté de l’agriculteur de rentabiliser au maximum les matériels présents sur l’exploitation.
Recourir à la technologie quand elle est vraiment nécessaire
Exploitant sur deux régions naturelles distinctes – la Champagne crayeuse très homogène et la Brie très hétérogène –, Michaël Godiet est conscient que l’homogénéité de certaines de ses parcelles ne rend pas la modulation automatique obligatoire. Dans celles de Champagne crayeuse, il se passe volontiers de l’étape de création de carte si la parcelle est suffisamment homogène. « La création d’une carte de modulation intraparcellaire automatique demande d’y consacrer un minimum de temps. » Le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle. User de la technologie c’est aussi savoir s’en passer quand elle ne sera pas pleinement valorisée.
Itinéraire cultural du blé au fil de la campagne 2020-2021
Le 08/07/2020 : récolte du colza dans la parcelle « Les Patis » de 7,30 ha. Le rendement est de 34 q/ha. Malgré la modulation intraparcellaire de tous les intrants, le rendement est hétérogène dans la parcelle. Ce qui n’empêche pas Michaël Godiet de réitérer la modulation pour la campagne à venir.

Le 03/08/2020 : chaulage de la totalité de la parcelle avec 8 t/ha d’écumes de sucrerie (280 kgCaO/t, 5 kgN/t, 14 kgP/t, 9 kgMgO/t) suite au diagnostic et au conseil de la structure Agro Conseil. Compte tenu du «rattrapage» à effectuer, Michaël Godiet préfère l’étaler sur deux ans. Cette année, la dose est la même pour toute la parcelle et l’année prochaine elle sera modulée. L’opération étant effectuée avec un vieil épandeur Païen, elle sera forcément manuelle et l’amplitude entre les zones dépendantes des capacités du matériel.
Le 04/08/2020 : déchaumage à 6-8 cm de profondeur à l’aide d’un déchaumeur à disques indépendants à 10 km/h. Malgré un diamètre de 630 mm, les disques peinent à pénétrer dans le sol voire n’y parviennent pas dans le limon. Habituellement, la profondeur de travail est plutôt de 6 cm. L’objectif est d’abord de mélanger correctement les écumes de sucrerie au sol et d’effectuer un premier faux semis. Les conditions sèches empêchent la bonne levée des repousses et des adventices. Avec seulement 10 mm de pluie, seules les repousses de colza émergent.

Le 10/09/2020 : second déchaumage à l’aide d’un déchaumeur à dents équipé d’ailettes. L’intervention est réalisée à 10 cm de profondeur. L’objectif est de scalper la totalité des repousses et de réaliser une première préparation de sol pour le semis de blé.
Le 23/09/2020 : fertilisation potassique avec du chlorure de potasse 60 (00-00-60) modulé selon trois zones. La zone rouge reçoit 225 kg/ha, la zone verte 150 kg/ha et la zone bleue 100 kg/ha. Cette modulation fait suite aux analyses de terre réalisées par le laboratoire LDAR en 2019 et aux conseils qui en ont découlé pour un potentiel de 90 q/ha en blé. Le conseil tient compte à la fois du besoin en fumure de la culture et de la correction de la teneur du sol. Michaël a réalisé sa carte de modulation m

Le 10/10/2020 : préparation du lit de semences à l’aide d’un déchaume

Le 11/10/2020 : semis de blé avec la variété KWS Extase en semence fermière. Son PMG est de 46 g/1000 grains et sa densité de semis de 300 graines/m2 soit 138 kg/ha. Le semis est réalisé avec un tracteur John Deere 6830 équipé d’un synchrospire sur le relevage avant et d’un semoir en ligne Amazone AD403. « Le semoir n’est pas équipé pour la modulation automatique, note l’agriculteur. Je module donc

Le 27/10/2020 : observation de la levée du blé dans la parcelle. La cult


Ap

Le 18/11/2020 : Pulvérisation insecticide à l'aide 0,075 l/ha de Karaté Zeon, un produit de la famille des pyréthrinoïd

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