Enfouir l’engrais pour limiter les pertes gazeuses

Jean-Pierre Cohan, responsable du pôle agronomie chez Arvalis, indique que la forme d’engrais a un impact sur les émissions d’azote dans l’air, mais plus pour l’ammoniac que pour le N2O. 

L'enfouissement de l'engrais limite les pertes d'ammoniac.

« Le protoxyde d’azote (N2O) est près de 300 fois plus réchauffant que le CO2. C’est un GES très problématique. Que l’apport azoté soit sous forme minérale ou organique, la formation de N2O représente 5 à 7 kg N/ha/an. Ce sont des faibles quantités du point de vue agronomique mais avec un fort impact sur l’environnement.

Lors des épandages, il peut aussi se produire des émissions d’ammoniac (NH3), qui n’est pas un GES, mais un précurseur de particules néfastes pour la qualité de l’air. Il est difficile de dissocier ces deux problématiques. Dans les cas les plus extrêmes, jusqu’à la moitié des apports d’azote peut se volatiliser sous forme ammoniacale, affectant aussi l’efficacité des engrais. Afin d’éviter cette volatilisation ammoniacale, il faut épandre en conditions poussantes, en absence de vent, sur sol humide et avant une légère pluie.

Parallèlement, pour limiter les pertes de NH3 lors de l’épandage, il faut créer une barrière physique entre l’engrais et l’air. C’est en cela que l’enfouissement de l’engrais au semis ou en cours de culture est intéressant. La forme ou la composition de l’engrais a une grande influence sur les émissions d’ammoniac mais finalement assez peu sur les émissions de N2O. »   

 

 

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