Effluents phytosanitaires : tout gérer au champ ?

Gérer ses effluents au champ

Que ce soit au champ ou sur l’exploitation avec un système de traitement agréé, l’agriculteur a l’obligation de gérer ses effluents phytosanitaires afin d’éviter la pollution ponctuelle. Il doit dans tous les cas respecter certaines procédures.

"La pratique de gestion au champ, plutôt adaptée au système de grandes cultures, constitue la solution la plus simple à mettre en œuvre, indique Lionel Jouy, responsable R&D systèmes de culture multiperformants à Arvalis. Elle prend moins de temps et nécessite moins d’entretien pour gérer les effluents."

Procédé de traitement: moins de 10% des agriculteurs équipés

"La gestion au champ fait partie des leviers pour avoir moins de déchets à gérer à l’exploitation, renchérit Richard Guillouët, directeur du Crodip (Comité interprofessionnel diagnostics, inspections et formations phytosanitaires). Très peu d’agriculteurs gèrent leurs effluents sur leur exploitation en France."

Selon lui, moins de 10% des exploitants auraient un procédé de traitement installé sur leur site. Le directeur du Crodip ajoute: "Il est possible de tout gérer au champ, mais cela implique d’avoir un pulvérisateur très bien équipé, notamment pour que l’agriculteur puisse programmer des rinçages séquentiels depuis sa cabine."

Le volume d’eau égal à cinq fois le volume du fond de cuve

Pour rincer son fond de cuve au champ, l’agriculteur doit suivre plusieurs étapes, conformément à la réglementation.

"Il y a une première dilution du fond de cuve au sixième", rappelle Sylvain Deseau, conseiller en agroéquipements à la chambre d’agriculture du Loiret. C’est-à-dire qu’il faut mettre un volume d’eau au moins égal à cinq fois le volume du fond de cuve.

Ce volume est épandu sur la parcelle traitée jusqu’au désamorçage du pulvérisateur. Ensuite, il faut à nouveau diluer par au moins 100 la concentration de la bouillie initiale. Cela s’obtient en faisant plusieurs séquences de rinçage.

Éviter la phytotoxicité

Pour faciliter le calcul du volume d’eau nécessaire, Arvalis propose un outil d’aide à la décision disponible en ligne.

D’autre part, un bon rinçage du pulvérisateur permet également d’éviter des risques de phytotoxicité sur la culture suivante.

En effet, si l’agriculteur réutilise un fond de cuve dilué au moins au 100e (ce qui est autorisé), il devra être vigilent pour la prochaine culture traitée. Par exemple, un fond de cuve dilué d’un herbicide et réutilisé ensuite pour un traitement fongicide peut endommager la culture suivante.

Laver l'extérieur du pulvérisateur au champ

D’autre part, les pulvérisateurs peuvent être équipés de lance de lavage pour être rincés directement au champ. Sylvain Deseau nuance: "Laver son pulvérisateur sur une plateforme bétonnée reste plus confortable qu’au milieu d’une parcelle de blé."

Le lavage extérieur du pulvérisateur est autorisé sur la parcelle venant d’être traitée ou une autre parcelle, voire sur une surface enherbée. Pour rappel, le lavage extérieur du pulvérisateur est autorisé mais pas obligatoire.

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