Du pop-corn fermier made in Poitou

David et Émilie Blot ont choisi de produire du pop-corn à base de maïs et d’huile produits sur leur exploitation dans le sud Vienne. Photo : O.Lévêque/Pixel Image

Après s’être lancés dans la trituration d’oléagineux, David et Émilie Blot ont choisi de produire du pop-corn à base de maïs et d’huile produits sur leur exploitation. Objectif : mieux valoriser leurs cultures, surtout en période de cours bas. Depuis 2015, leur marque « Croc pop » se développe en grande distribution.

Un pop-corn à base de maïs et d’huile de colza produits sur l’exploitation : « Nous sommes sûrement les seuls agriculteurs français à le faire ! », estime David Blot, céréalier à Aslonnes, au sud de Poitiers (Vienne). Installé depuis 1998 sur 86 hectares, il a ensuite repris 40 hectares en 2003 sur lesquels il cultive blé, maïs, colza et pois. Sur un autre site, il exploite 140 hectares en association.

En 2006, le colza payé faiblement –« environ 200 euros la tonne », se souvient l’agriculteur– l’amène à se lancer dans la trituration, en créant la société Agri Oléa.

« J’ai monté une petite unité de trituration, pour écraser environ 400 t/an de colza, afin de produire de l’huile et des tourteaux vendus à des éleveurs et des fabricants pour l’alimentation animale. »

Fort de ce succès, David Blot investit rapidement dans une deuxième presse, puis une troisième en 2010, pour un volume trituré désormais de 2500 à 3300 t/an selon les années.

David et Émilie Blot ont lancé la réflexion du pop-corn en 2012, pour valoriser leur production de maïs alors vendue à des prix bas (100 euros/t). Photo : O.Lévêque/Pixel Image

 

Après l’huile, le maïs pop-corn

Bricoleur dans l’âme et curieux d’innover, David Blot réfléchit en 2012 à un nouveau débouché pour valoriser sa production, encore motivé par les cours bas.

« C’est en mangeant du pop-corn que l’idée nous est venue de valoriser notre maïs autrement, à l’époque vendu 100 euros la tonne. »

Premier objectif : trouver des variétés de maïs pop-corn adaptées à la région. « Dans le monde du pop-corn, chaque acteur garde ses petits secrets. Il n’est pas évident d’accéder aux informations pour la culture ou la fabrication », évoque David Blot. En France, outre le pop-corn importé, deux gros acteurs se partagent le marché : l’entreprise Nataïs dans le Gers, et la coopérative Océalia en Charente, via sa filiale Sphère Production. « La production de pop-corn en direct, par les agriculteurs, n’est pas développée. J’ai pu néanmoins avoir quelques contacts qui m’ont donné certains tuyaux pour lancer le projet », continue le céréalier.

En 2014, il démarre avec 30 hectares de maïs pop-corn (120 tonnes récoltées), puis 110 hectares en 2015, et 100 hectares cette année.

« Nous avons un peu levé le pied, afin de voir où va notre marché. Mais l’objectif est d’atteindre rapidement 500 hectares, en moins de cinq ans, soit 3000 tonnes de maïs. »

Environ 150000 euros ont été investis dans le projet, dont deux tiers pour l’achat de matériel. Photo : O.Lévêque/Pixel Image


Croc pop

C’est sous la marque « Croc pop » (une idée de leur fils), que David et Émilie Blot commercialisent leur pop-corn. S’ils essaient d’écouler quelques volumes et de se faire un nom via des foires et marchés, sur l’exploitation ou via leur site Internet, l’objectif est bien d’intégrer le réseau de la grande distribution pour écouler davantage de volumes en y passant moins de temps. Leur adhésion à l’Aria (Association régionale des industries alimentaires) Poitou-Charentes, avec la marque « Produit en Poitou-Charentes » apposée sur leurs Croc pop, les aidera beaucoup, souligne le céréalier.

 

Retrouvez l'intégralité de l'article « Entreprendre » de David Blot dans le Cultivar d'octobre 2016.

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