Tant pour des enjeux de qualité que de quantité, la lutte contre les maladies préoccupe l'ensemble de la filière céréale. De la génétique à la chimie, tout un arsenal est déployé pour protéger les cultures et pour enrayer les attaques des maladies. Mais les champignons pathogènes ne se laissent pas faire. Ils contournent, résistent, persistent. Pour riposter, les moyens de lutte sont combinés, associés, diversifiés. Car la lutte fongicide seule semble bien insuffisante, malgré les précautions prises pour limiter les résistances. La génétique variétale, elle aussi, est à même d'être prise en défaut par des contournements. Quant aux associations variétales, si elles se révèlent intéressantes pour répondre aux enjeux précités, elles peinent à convaincre tous les maillons de la filière, faute de pouvoir s'intégrer dans son mode de fonctionnement. De fait, il reste encore certainement beaucoup à inventer et à expérimenter : d'une manière ou d'une autre, c'est bien la diversité qui est la clé.
C’est autour de cette thématique qu’interviennent, dans le dossier de février de Cultivar, Claude de Vallavieille-Pope, chercheuse à l'Inra de Versailles, et Claude Maumené, spécialiste des maladies des céréales chez Arvalis - Institut du végétal, avec les éclairages d’un distributeur, d’un sélectionneur, de la chambre d‘agriculture et d’initiatives d’agriculteurs.