Distinguer au toucher un sol agricole humide d'un autre mouillé

Toucher un sol permet de déterminer si l’on est en présence de terre mouillée ou humide. Crédit : Mathieu LECOURTIER / Média&Agriculture

Hormis l’ouïe, et encore, chaque sens de l'homme peut servir à mieux connaître son sol. Le toucher peut notamment donner des informations importantes sur le statut hydrique du sol et sa composition.

 

La terre ça se touche. Et pour la toucher, il suffit de réaliser un geste simple : frotter une motte de terre entre son pouce et son index. «C’est un geste que vous connaissez bien, car il consiste à faire comme quand vous comptez vos sous le soir, caricature Christophe Frébourg, dirigeant de la société de conseil Frébourg Agro-Ressources et expert de la vie des sols. Il a invité l’équipe de Cultivar à l’une de ses expertises sur la ferme de Florian Habert en Eure-et-Loir durant l’hiver 2019-2020, mais ses observations restent vraies aujourd'hui encore. En fin de réduction, c’est le sable qui reste en dernier s’il y en a. Et il est très facile de le sentir entre le pouce et l’index. Dès lors, définir s’il s’agit d’un sable fin ou d’un limon grossier est plus délicat. Cela reste réservé aux personnes les plus averties de faire la différence.»

L’eau doit être fixée

Plus important sans doute, toucher la terre comme le propose l’expert est un bon moyen d’appréhender l’humidité du sol. «C’est très important dans l’approche du sol, certifie Christophe Frébourg, car concernant les sols il y a ceux qui sont humides et ceux qui sont mouillés. Ceux qui sont humides sont ceux capables de stocker l’eau avec généralement comme caractéristique principale de posséder une capacité humique importante. À l’opposé, les sols mouillés n’ont pas suffisamment d’éponge humique pour stocker l’eau. L’eau est alors sans domicile fixe et donc libre. Ces sols sont souvent brillants, hydromophes et cela impacte très négativement la vie biologique des sols. Le fonctionnement du sol va alors être très différent de celui d’un sol humide. Quand elle est intégrée, l’eau est vitale ! Quand elle est libre, elle est mortelle.»

Intégrer l’air, l’eau et la matière organique

Il y a trente ans, vingt ans voire dix ans, ce qui faisait la richesse d’un sol au regard des experts était sa richesse en éléments minéraux.

La richesse d’un sol est aujourd’hui dans sa capacité à gérer l’eau, l’air et la matière organique. Crédit : Mathieu LECOURTIER / Média&Agriculture

Aujourd’hui, la richesse n’est plus là pour Christophe Frébourg : «Un sol fertile, pour moi, est un sol qui est capable de gérer l’air, de l’intégrer rapidement et en profondeur en priorité. Ensuite, il doit être capable de gérer l’eau. Si ce n'est pas le cas, je cours à la catastrophe très vite. Enfin, le dernier élément hyper-important pour assurer la richesse d’un sol est sa capacité à ingérer, digérer et transformer la matière organique. Voilà, on a fait le tour de ce que sont les sols vivants !» Dans les différentes analyses qu’il opère, le toucher intervient après l’odeur, la température et le pH.

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