Dissocier les tassements profonds des tassements superficiels

Vincent Tomis, chef de projet au sein d’Agro-Transfert RT, décrivant un mini-profil 3D

À partir d’une charge à l’essieu de 17 t, soit 8,5 t par roue, le risque de tassement en profondeur devient très significatif lorsque le sol est humide en profondeur, pouvait-on apprendre lors du colloque de clôture du projet Sol-D’Phy « Comment diagnostiquer et lutter contre les tassements » qui a eu lieu le 11 septembre 2018 à Villequier-Aumont dans l’Aisne. Des tassements qui peuvent allégrement descendre à 50 ou 60 cm de profondeur. Profondeur qui ne peut être atteinte par des outils de travail du sol et dont la régénération ne peut donc être que naturelle !

Dès lors, il est essentiel d’éviter tout tassement du sol au-delà de l’horizon travaillé. Plus largement, il est conseillé d’éviter tout type de tassement. Vincent Tomis, chef de projet au sein d’Agro-Transfert RT, exprime les conséquences des tassements : « Les tassements dans l’horizon labouré/travaillé sont préjudiciables principalement au cours des années humides en provoquant vraisemblablement de l’asphyxie racinaire. Les pertes de rendement peuvent aller jusqu’à 30% notamment en pommes de terre et en maïs, ce qui a été le cas lors de la campagne 2016. Les tassements de l’horizon pédologique – sous l’horizon travaillé – sont principalement préjudiciables durant les années sèches en pénalisant l’enracinement en profondeur et donc l’alimentation en eau des cultures. Là encore, les pertes potentielles de rendement sont significatives ».

Laisser du temps au temps pour les tassements profonds

En profondeur, seul le temps permettra une régénération naturelle de l’horizon profond tassé à condition qu’il ne subisse pas de nouveaux traumatismes. Il est donc important de mettre en œuvre différents leviers pour éviter d’impacter les horizons profonds.

Ce n’est cependant pas parce qu’un sol est tassé en profondeur qu’il est totalement infranchissable par les racines des plantes. Cependant, la capacité des racines à descendre dépendra fortement de la porosité verticale de cet horizon. « On observe une différence significative entre les cas qui possèdent moins de 3-4 galeries verticales par carré de 10 cm de côté et ceux qui en possèdent plus. Ces zones de passage préférentiel des racines peuvent faire la différence pour le comportement de la culture en place. » Ces dernières peuvent être mises à mal par des passages inappropriés d’engins.

 

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