Quel est le problème ? Les pesées de la biomasse produite, quel qu’en soit l’usage, sont un passage obligé dans la recherche de précision. Mais ce sont des opérations contraignantes, même si elles offrent quelques avantages connexes.
Quelle serait la solution ? Arvalis, avec la chambre d'agriculture du Gers et l'association agroécologie en Astarac, Airbus DS Geo, le centre d'études spatiales de la biosphère (Cesbio) et la société E2L, mènent le projet Quantica. Orienté vers la contribution de l’agriculture dans le stockage du carbone au sol, il offrira de fait la mesure de biomasse, obtenue à partir d’imagerie satellite.
Comment ça marche ? L’imagerie NDVI largement déployée depuis la mise en œuvre de SPOT il y a environ vingt-cinq ans, permet d’estimer en 2D la biomasse présente sur un sol, après l’établissement d’abaques.
- Elle a été largement proposée en capteurs embarqués, et est tout à fait recevable pour réaliser les pesées du colza.
- Il faut toutefois pour qu’elle fournisse une information fiable que le sol ne soit pas totalement saturé de matière végétale verte.
- L’heure est aujourd’hui au déploiement d’autres spectres d’imagerie à même de réaliser la mesure de biomasse (analyse multispectrale, LIDAR…).
Et ensuite ? À partir de là, tout est affaire de paramétrages, avec sans doute pour Quantica le recours à des modèles intégrant entre autres les caractéristiques des associations végétales, la relation météo-croissance végétale, l’âge et donc la teneur en matière sèche des plantes observées...
- Les courbes de dilution de l’azote avec la biomasse étant bien connues, la quantité d’azote contenue dans les biomasses évaluées est à portée de main.
- L’intégration des données aux logiciels de gestion parcellaire est envisagée. Un portail d’accès web pour les agriculteurs – d’abord d’Occitanie – dès l’édition du prototype est prévu.
