Pour faire face à une érosion significative dans les coteaux sous l'effet des orages, des producteurs de maïs popcorn du Gers ont mis en place des alternatives au labour et au sol nu, sans compromettre la sécurité du semis.
L'initiative est partie de Michaël Ehmann, agriculteur et président de Nataïs, entreprise Gersoise leader en Europe sur le créneau du maïs à éclater. Le concept du Green tillage a été élaboré sur son exploitation avec l'équipe agronomique de Nataïs, en partenariat avec Horch pour le développement d'un matériel adapté au concept, et avec John Deere Agricat pour le guidage GPS RTK.
Contrairement au strip-till, le Green-tillage développe un travail sur le rang et sur l'interrang, qui est différencié dans les deux espaces : un outil muni de deux types de dents fissure d'une part le sol sur 20 cm dans la future ligne de semis, et travaille d'autre part l'interrang sur une profondeur de 10 cm. Baptisé Horsch Evo, le prototype mis au point par le constructeur permet de semer conjointement un couvert dans l'interrang et de former une légère butte sur le rang, qui accueillera la culture.
Le bénéfice attendu pour le couvert, un mélange féverole-phacélie, est de maintenir et de protéger le sol, d'améliorer sa structure et sa capacité de drainage grâce aux racines, de favoriser son activité biologique sous l'action des exsudats racinaires, et de réduire l'apport d'azote sur la culture suivante grâce à l'apport de la légumineuse. La destruction mécanique du couvert intervient au semis.
Température et humidité du sol, nombre de limaces, salissement... Mesures, comptages et observations ont été réalisés cette campagne pour mieux cerner l'impact de la méthode sur le sol et la culture. Cultivar présente dans son numéro de septembre les premiers enseignements.
Dans son dossier consacré au travail en bande, Cultivar revient aussi sur le strip-till, témoignage d’utilisateurs à l’appui.
À lire dès maintenant dans Cultivar de septembre.
