La hantise des producteurs : trouver des grains noirs dans la benne au moment de la moisson. Arvalis rappelle que la présence d’ergot n’est pas néfaste pour le rendement, en revanche, il est dangereux pour le consommateur, mais aussi pour le bétail (baisse de productivité, symptômes nerveux et gangreneux). Lorsqu’un lot est contaminé, il doit être nettoyé par l’OS et le producteur doit veiller à ce que les cultures suivantes ne soient pas contaminées.
En effet, la contamination commence par la présence du champignon pathogène dans le sol, il germe en sortie d’hiver et propage ses spores jusqu’à 20 mètres autour en contaminant les cultures et les adventices. Et à la moisson, le champignon retombe au sol et perpétue ainsi son cycle.
L’institut rappelle qu’il faut veiller à travailler avec des lots de semences saines. Un labour peut permettre d’enfouir les sclérotes à plus de 10 cm de profondeur. Toutefois Arvalis précise qu’il faut, lors des campagnes suivantes, avoir recours à un travail superficiel pour éviter de faire remonter le champignon à proximité de la surface du sol (la viabilité du champignon dans le sol est de deux ans). La diversification des cultures dans la rotation reste aussi un moyen sûr de gérer la problématique en intégrant des cultures non-hôtes. Enfin, il faut aussi veiller à bien gérer la flore adventice, notamment les graminées dans la culture (désherbage) et des bords de champs (broyage) qui sont des sources de contamination non négligeables.
Arvalis rappelle que la sensibilité à l’ergot varie en fonction des espèces de céréales à paille, avec dans l’ordre du plus sensible au moins sensible : seigle, triticale, blé dur, blé tendre, orge et avoine.
